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Lettre ouverte Si l’esprit est brouillon la pensée est précise !

Peniculo

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#1
Si l’esprit est brouillon la pensée est précise !



Monsieur le président je suis venu vous dire
Que loin reste le bien et que proche est le pire.
Vous en tenir grief serait bien excessif
Vous montâtes un cheval passablement poussif
Et le temps pour tenir les rênes du navire
Devenait contestable ou incitait à l’ire.
Il faut dire qu’avant il y eut des erreurs
Le peuple fut berné par l’excès de hâbleurs
Et l’Europe construite sans l’accord populaire
Couvait depuis longtemps un flot contestataire.

La mondialisation cette sottise notable
Exportant le travail nous rendit incapables.
En faisant travailler un flot importateur
Qui accouchait hélas d’un excès de chômeurs
Et la complexité affectant la raison
Fit donner le pouvoir à la péroraison.
Il y eut l’apparence d’un grand chambardement
Où tout était dans tout et réciproquement
Car la gauche la droite le centre et puis le reste
S’engueulait sans traiter les causes de la peste.

On eut même un néant président de paresse
Qui en son quinquennat ne connut aucun stress
Il pensait que rien faire était une façon
De préparer sa plume à être écrivasson
Il laisse un souvenir vraiment inextinguible
Et prononcer son nom devient chose risible.
Mais le non-fait hélas indure les problèmes
De la mollesse ainsi il devint un emblème.
Or l’effroyable effet de cette incompétence
Fut qu’à son successeur on gâcha l’existence.

Le populaire un jour prit la triste habitude
D’ assembler en un bloc toutes ses inquiétudes
Et de manifester en lançant une mode
Qui hélas mêlait tout sans la moindre méthode.
Les affreux politiques qui profitent de tout
Meublaient télés radios en leur vilain bagout
Et le char de l’état embourbé de sottises
Peinait à distinguer le vrai de la bêtise
Et quelques groupements pourtant minoritaires
Vinrent gonfler leur voile au vent contestataire.

Monsieur le président je pourrais bien m’en foutre
Votre paille pourrait me reprocher ma poutre
Mais hélas en voyant aucun élan nouveau
Je retrouve la phrase « les français sont des veaux »
À moins que ce soient ceux qui politiquement
Prétendant tout gérer le fassent stupidement.
Comptons bien nos élus voyons s’ils sont utiles
Pourquoi payer ceux qui se montrant infertiles
Viennent poser leur cul sur les sièges d’état
Sans se montrer capables du moindre résultat.

Nous en étions tous là quand s’en vint le virus
Cadeau d’importation venant comme un bonus
Aux travaux qui chez nous n’inspirant pas beaucoup
Se firent exécuter ailleurs à moindre coût.
Monsieur le président gouverner c’est prévoir
Et depuis des années manquant à ses devoirs
La faune politique égoïste et cupide
Mériterait qu’un jour le peuple la lapide.
L’intérêt du pays ces m’as-tu-vu s’en foutent
Sur leur utilité ils n’ont jamais de doute
Et comme le mensonge leur est très familier
On voit les inutiles rarement congédiés.

Et c’est un mal chronique que la France trimballe
Payer moins l’ouvrier que le pousseur de balle
Et les arts accessoires plus que tous ces rouages
Qui font que vivre ici devrait être un partage.
Quand à ces soucieux de la santé publique
Il fallut un virus mortel et prolifique
Pour montrer que leur rôle aurait du par justice
Retirer de leur zèle un décent bénéfice
Car comment inciter à de dures études
Quand le salaire n’est pas égal aux aptitudes.

Il faudrait du travail calculer les valeurs
Et enrichir d’abord ceux qui sont producteurs
Imposer comme il faut les gains déraisonnables
Et mettre en juste place tous ces brasseurs de fables
Qui se font des fortunes en exploitant le monde
Dont le seul argument est souvent la faconde.
Le puzzle est complexe et la situation
Nécessite sans doute quelque réflexion
Je pourrais m’abstenir d’un flot d’ingratitudes
Mais mon grand age a vu bien trop d’inaptitudes.

Monsieur le président vous ne pouvez plus rien
Pour le voyage vital qui longuement fut mien
Mais voyez la jeunesse qui cherche une boussole
Dans un monde mauvais que le présent désole
Il va falloir casser les vétustes faïences
Pour remettre à la mode l’utile efficience
Et ramener chez nous les œuvres nécessaires
Au travail de la France et à ses savoir-faire
Et fuyant les excès d’inutiles artifices
Libres, égaux, fraternels, retrouver la justice.




































 
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