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Poème spleen !

Gonzague

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#1
Spleen de vie

Ô brisez ce miroir, il m’est las de me voir
De jadis à naguère, un spleen à l’humeur noire
Errait tel un fantôme, au fond des souvenirs
Comme un chant cruel, il ne peut me rajeunir.

Mortel destin m’est réservé, je hais la mort
La camarde veut, me fait croire à l’oxymore
La clarté de l’ombre, la vie dans le néant
Mensonge en vérité, la fin, un trou béant.

Je suis condamné, tel Sisyphe, à supporter
A subir, le poids des ans, comment apporter
A mon lointain passé, les fleurs de la jeunesse
L’éclat délicat, reliquat de ma noblesse.

Un spleen mélancolie, au parfum aigre doux
Langueur atone d’ennui d’une nuit trop noire
Des souvenirs cafards, souvenances d’un soûl
Quand l’alcool défraîchi nous joue des tours du soir.

Sombres pensées de désespoir, un crépuscule
D’humeur à jeter au feu, l’amour trahison
Enfermé dans la bouteille, là où tout bascule
A réveiller la gueule, d’un matin prison.

La tête dans le cul, à frapper les murs
De nos larmes de sang, à vider tout son vin
Sur son corps épave, à vomir la saumure
Frelatée du tord-boyaux que l’on croit divin.

Je veux quitter ce corps, sortir de ce carcan
J’ai l’esprit enchaîné, entravé par des fers
Je suis un dieu, je sens en moi ce volcan
Qui veut, qui va exploser, je suis en enfer.

Pourquoi, suis-je mortel ? Condamné à mourir
A subir les ravages du temps, ce temps si court
Qui fuit, qui s’enfuit, et qui me fait, tant souffrir
Luttant contre mes démons, sans aucun secours.

Dois-je supporter ce lourd fardeau, d’os, de chair
Qui au fil des jours, se racornit et flétrit
Le miroir ne ment pas, la vie ne vaut pas chère
Je rage et j’enrage, de vivre en sursis.
 
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