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Poème Triste pathologie n'empêche pas de rire

Peniculo

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#1
Triste pathologie n'empêche pas de rire

Adhémar qui était un fort joli garçon
Et qui avait aussi d’excellentes manières
Savait séduire les dames qui aimaient sa façon
De parler en tout temps des amours printanières.
Ayant peu de refus il se crut invincible
Mais hélas une brune un beau jour déclara
Qu’à son charme certain elle était insensible
Ce qui fit qu’Adhémar soudain désespéra
Un flot d’obsessions toujours inassouvies
Embrumèrent sa tête au point qu’il devint sot
Ses conquêtes n’étant plus tendrement ravies
Allèrent chercher ailleurs l’idéal crescendo.

La folie le guettant il eut un tic bizarre
Il avait des colères quand on parlait de femme
Il achetait des frondes dans différents bazars
Et cassait les carreaux ; imaginez le drame !
Trop de vitres cassées mécontentant beaucoup
Il eut quelques déboires avec dame justice
Mais rien ne s’arrangeait ; on mit le casse-tout
En état de donner aux verres un armistice.
Un bel hôpital psychiatrique eut la douceur
De soigner Adhémar de sa monomanie
Au point qu’il oublia ses instincts de frondeur
Et les carreaux du lieu évitèrent l’agonie.

Redoutant que plus tard le refus d’une belle
Régénère l’état de son étrange mal
On expérimenta quelque drogue nouvelle
Dont les experts vantaient un effet radical.
Tout semblant apaisé Adhémar s’en revint
À des envies classiques de séduire ça et là
Et même à l’hôpital le trouvèrent divin
Quelques dames charmantes, lui offrant leurs appas.
Point d’envie de frondeur point de viles brisures
Même si quelques-unes refusaient un accord
Tu veux ou tu veux pas revint en sa nature
Du remède choisi on reconnut l’effort.

Puis on le libéra avec thérapeutique
Pour mieux stabiliser sa santé revenant
Il reprit de sa vie les rites érotiques
Sachant être galant autant qu’entreprenant.
Un jour où son esprit était à la conquête
Une dame montrant un sourire complaisant
D’envie et de désir lui fit perdre la tête
Il dit venez chez moi je serai apaisant.
Arrivés au logis de charmants préambules
Dès la porte fermée enchantent le moment
De vêtements ôtés de douceurs majuscules
On sent venir le temps d’un tendre dénouement

Mais remède oublié, revint l’humeur guerrière
Adhémar prend alors la culotte de soie
En tire l’élastique en fait un lance-pierre
Et casse des carreaux avec une grande joie.
Interné à nouveau le traitement l’oblige
À ne plus se servir d’élastiques outils
Il faudra dés années pour qu’une callipyge
N’incite l' Adhémar à de dangereux bris.
La dame heureusement n’en eut pas de tracas
Elle comprit la chose, étant loin d’être sotte
Acquérant la sagesse évidente en ce cas
Elle sut renoncer au port de la culotte.


[ Castigat ridendo mores = corriger les mœurs en riant ]
attribué aux pièces de Molière mais déjà dans la commedia dell'arte

 

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