Hors ligne
Le grand jour de la séparation est arrivé
J’angoisse depuis des mois à cette idée
Jamais nous n’avons été séparés aussi longtemps
C’est la première fois en vingt deux ans
Je viens de te laisser dans cette chambre
Froide et aseptisé, tu es resté de marbre
Comme d’habitude tu ne montres rien
Tu caches tes sentiments comme je cache les miens
Je n’ai pas laissé couler mes larmes
Je t’ai caché mes états d’âmes
Par pudeur pour ne pas montrer ma détresse
Mon cœur gonflé de tristesse
Je me suis fais violence pour partir
J’aurai voulu contre toi me blottir
Rester là et arrêter le temps pour nous deux
Prendre le temps de te faire mes aveux
J’ai repris la route seule, les yeux embués
Mes larmes se sont mises à couler
Je ne pouvais plus les arrêter
Comme un torrent déchaîné
A la maison, je passe de pièce en pièce
Ta présence me manque, ton absence m’oppresse
Je n’ai pas envie de me coucher dans ce grand lit vide
Je me sens déracinée comme un apatride
Mes larmes coulent encore
En manque de toi, de ton corps
Je me sens amputé d’une partie de moi
Mon autre partie c’est toi
Angelblue
Angelblue