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Poème Un espoir inimaginable

Oiseau Lyre

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18 Décembre 2019
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#1
Dans mon coffret poudré pastellé d’aquarelle
Un chat se dessinait au pied d’un cerisier
D’un rouquin embrasé sous le regard peiné
Des fleurs qui déversaient leur triste ritournelle.

Des perles de rosées parsemaient son pelage
En lambeaux étiolant, son lainage, d’un chagrin
Evoquant un manteau d’un tissu alcalin
Cousu sous le crachin du passage des âges.

Il rayonnait fébrile, ce chat, au regard sombre
Son étoffe pluvieuse ayant pris le dessus
Pour le faire danser au son d’un glas cossu
Et que son cœur chavire au sein de la pénombre.

Il était naufragé de ces temps décousant
Son fébrile bonheur sous leurs aiguilles noires
Où les mailles de joies s’effaçaient dans le soir
En décomptant son heure, sous ces queues de Satan.

Il est prisonnier d’un présent de Séléné
Cette prison macabre où le démon proclame
Qu’il doit être puni pour abolir sa flamme
Quitte à le transformer en un zombi damné.

Il ne sentira plus cette lumière blanche
Sur son blafard pelage, elle ne luira plus
Au sein de sa ramée de rayures charnues
Qui dans son étau broie sa solaire avalanche.

Elle ne détient plus son étreinte lunaire
Pour guider son chemin en éclairant sa vue
D’une lumière alliant en harmonie voulu
Ses cadeaux de naissance avec ceux de son père.

Satan est devenu sa mère d’adoption
Par vigueur, sans jamais, expliquer les raisons
D’une telle souffrance en le privant des dons
Que lui avait offert sa sainte dévotion.

Cette Lune sucrée ne peut plus avoir place
Au sein de cette alliance avec son Apollon
Qui lui commençait à s’en aller pour de bon
Déclinant sous l’obscur projet de la disgrâce.

Ce félin se voyait devenir un fantôme
Une constellation qui n’aurait plus d’étoile
Juste une silhouette où son unique toile
N’était plus le manteau antique de leurs psaumes.

Plus rien de l’animait, l’espoir s’en est allé
Et avec ce dernier, la romance ancestrale
De ses parents éteints où leur lien marital
Ne pourra plus s’unir avec leur félidé.

Sa toison évoluait en morne récital
En passant de l’amour de ces doux ascendants
A un cercueil infâme où l’atroce anglican
L’abolie sous sa cloche en un glas automnal.

Sa peau se durcissait sous son hégémonie
Il muait en un esprit n’ayant plus de saveurs
Par son corps devenant le caveau de son heure
Qui vint, à pas feutrés, entamer son récit.

Il voyait que naissait son futur au-delà
Aux sons des corbillards où Lucifer l’attend
En menant ses coursiers jusqu’à son couinement
Qui en disait bien long sur son sinistre état.

On l’ornait d’un tissu au duvet anthracite
Où ces plumes peignaient son âme calcinée
L’amenant à narrer des quatrains inspirés
De ces muses pépiant un requiem tacite.

Il était contrôlé et n’avait plus de cœur
Etanche au sentiments, il se sentait perdu
Ne jurant que par eux, mais dans ce monde cru
Ils vinrent inconnus au creux de sa laideur.

L’horizon déclinait devant son regard vide
Masqué d’un voile blanc et dépourvu de vie
Signant assurément son dernier pan d’esprit
Sous ses pleurs comprenant sa condition livide.

Ses parents s’effaçaient, et leur rai n’étant plus
Le chat saisit alors qu’il était malgré lui
Partisan du démon qui lui avait tant nuit
Ayant fait de sa vie un Enfer décousu.

Mon coffret évoquait en allusions masquées
Cette agonique vie qui m’avait corrompu
Mais ce coffre, en ouvrant, je romps ce dévolu
Sur un espoir canin radiant ma destinée.

Son or blanc surgissait en sortant d’outre-tombe
Afin de m’annoncer en aboiement rythmés
Un cadeau qui allait à jamais transformer
Ma vie, par son amour, brisant mon hécatombe.

Oiseau Lyre.
 

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