Hors ligne
C’est allongée sur les herbes émeraudes du soir
Que je prie la lune de me chanter tes mots
Sur l’air d’un violoncelle berçant mon espoir
Que la vie céleste évapore tous les maux.
Sous le voile du deuil que porte ma colline
Vire l’or de l’été à l’onyx de l’hiver
À la lueur de mes sombres pensées violines
Que seule ta présence aurait pu faire taire.
Tandis que des saules pleurent ton anathème
Sous des cloches d’église obombrant ton tombeau
Nagent des cygnes endeuillés sous des chrysanthèmes
Fanant sur le miroir reflétant des roseaux.
Près de ce lac réfléchissant les souvenirs
S’imagine mon corps onduler sur les flots
De la rive du mausolée de l’avenir
Inondant le feu sacré de mes idéaux.
Mes paupières font de brèves révérences
Simulant l’éclipse partielle de mes yeux
Balayant la poussière des jours de l’enfance
Jusqu’à regarder les cieux sans feindre un adieu.
À ce ballet sur une douce mélodie
Flottent les effluves de larmes intrépides
Perlant sous leur fleur de sel de mélancolie
Où s’échoue une nymphe sous sa chrysalide.
Demain dès l’aurore, je serai papillon !
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