Hors ligne
Un petit rien qui sommeille
à la lisière des jours anciens
un fond d'enfance attendrie
dans le coeur en corolle
de la cendre sur les cils
et la lumière toute froissée
je recommence à croire aux chemins
et aux portes bleues du ciel
picoré de coton blanc
Je ne crains plus les augures
qui émiettent mes demains
un petit rien qui m'ensorcelle
le vent qui rôde sur l'étang
ma jambe nue nonchalamment
entre les clartés du printemps
je vais sereine au creux de moi
vivre à mon bord tout simplement
inutile de chercher plus loin
une voix saura venir à temps
et je croirai enfin aux anges