Poème d'amour Un vénérable archer

J’ai eu la chance, un jour, de rencontrer un ange
Qui m’appelait craintif d’une voix cristalline
Où les mots résonnaient en une pluie étrange
De gouttes de rosées sous son âme opaline.

De son vol, sous son arc, il déversait en moi
Un flambeau boréal mariant avec doigté
Sa flèche lumineuse en mon rubis aloi
Pour qu’apparaisse un prisme en mon corps abimé.

Suite à cela naissait un afflux polychrome
Qui transforma mon être en une nébuleuse
Sertie d’une comète où brillait un arôme
D’un louvoiement astral dans mes iris pleureuses.

Un faisceau sidéral égraina ce manteau
Satiné d’un spatial florilège stellaire
Où je me vis muter au centre de ces eaux
En chérubin aqueux pailleté de lumière.

Les voiles s’envolaient en cette mer d’étoiles
Où le redoux cosmique évoluait en soupirs
Afin que ne chavire en ce monde nuptial
Mon navire céleste arrimé sous les lyres.

En effet mon bateau ne pouvait qu’évoluer
Aux notes éplorés sous ces luths émotifs
Encourageant l’esprit de sensibilité
Malheureusement vu comme un mal abrasif.

En ces vents protecteurs ma tourterelle aimante
Voguait sereinement dans ces cours vespéraux
Où cette océanique averse scintillante
Imbibait mon vaisseau de câlins idéaux.

C’est alors que je vis, en ce redoux lunaire
Ma mère cléricale en son disque lacté
Qui attendait céans sous son aura prospère
Que je navigue à elle en ces ressacs perlés.

Ses émois sensitifs en ce calme redoux
M’incitait clairement à rejoindre la sphère
Pour pouvoir découvrir en face de ma proue
Un oiseau similaire à mon nouveau bréviaire.

Il m’apprit qu’il était l’auteur de mon voyage
En me montrant son arc aux flèches rayonnées
De radiations serties d’un plaisant métissage
De dégradés vermeils aux embruns crayonnées.

Descendant de mon arche et mirant mon allure
J’avais la sensation d’être sa réflexion
Physique ou bien psychique et suite à la tournure
De toutes ces actions je vis sa dévotion.

Il avait, en effet, entrepris tout ceci
Afin de s’assurer qu’il pouvait me prouver
Que son amour était en des termes précis
Sincère, prude, et loyal, sous son tendre phrasé.

Alors je m’approchais dans un envol prudent
Doucement et sans bruit de ce gemme divin
Qui me pris contre lui en son baume salin
Afin de m’imprégner des saveurs de son sang.

Il m’avait affublé d’un ressenti unique
Afin de m’accorder les potentialités
D’allouer mes attributs aux notes romantiques
Que j’avais dû masquer depuis bien des années.

Il a converti mon caractère sensible
En un pouvoir princier pour pouvoir le chérir
De la façon la plus authentique possible
Concluant nettement ce que je daigne offrir.

C’est de par ces élans que je veux l’adorer
Pour pouvoir l’humecter de toute ma franchise
En me laissant le soin de lui véhiculer
Mon véridique amour sous mes laudes éprises.

Alors ma génitrice en son cadran de paix
Baptisa notre union sous ses larmes affables
Afin que nous formions sous ses cléments attraits
Un météore blanc au noyau ineffable.

Oiseau Lyre.