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Poème Un viol dévastateur

Oiseau Lyre

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18 Décembre 2019
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Une femme
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#1
Un crime destructeur, sans âme ni pitié, mais bien inévitable, dans ce quarté cyclique, dont je suis, selon moi, une victime éplorée. Voici l’évocation de l'été pour ma part.

Si Dieu a conféré, à sa dame, l'opulence
L'infinie profusion d'halos multicolores
En un bain enchanteur d'amour et d'indulgence
Sous sa palette arquant un poudrin teinté d'or
En la couvrant de son étreinte auréolée
C'était non sans compter ce qui allait s'ensuivre.

Suite à ces mois coulant sous leur tons colorés
Satan vient nous livrer son monde qui l'enivre
Son scabreux requiem dicté dans ses grimoires
Détruisant sans pitié les graphismes du Père
Qui y avait émis tant de hargne et d'espoir
Pour, sans savoir, se voir, détruire ses chimères.

Jamais il n'aurai cru que son reflet du mal
Son double démoniaque aurait eu la présence
D'esprit d'annihiler son œuvre picturale
Pour une évanescence en suivant une transe
Similaire à celui de notre créateur
Pour que nos songes soient détruits sous ses doctrines.

Chaque année c'est pareil la moiteur de ton cœur
Qui n'a jamais appris à battre en ta poitrine
Suffoquent mes journées en évidant mon sang
Par ces litres de sueurs qui assèchent mon âme
En un cortège qui attend impatiemment
Que le corbillard passe au son du glas infâme.

Jamais on ne m'avait offert plus insidieux
Que ce lourd crucifix vampirisant mon corps
N'aspirant seulement qu'à embrumer mes yeux
D'un sombre voile blanc qui m'appelle à ma mort
Où plus rien ne me berce en ce pesant silence
Que ma peur vampirique accroissant ma tumeur.

Je perds pied, j'abandonne, oui diable, voici l'essence
De mes gènes poisseux, de tout ce qui m'écœure
Mes poumons, mon thorax, plus rien n'a d'importance
Devenir de l'engrais, une charogne sale
Plus rien ne me fait peur, ceci est ma créance
L'inéluctable fin de ce balais fatal.

Me voyant dépérir, je m'en remets à toi
Clouée sur cette stèle attendant sagement
Que mon heure s'active ayant perdu la foi
En mon très cher Seigneur qui n'a apparemment
Pas pu stopper à temps ce fléau naturel
Qui n'a pour seul aria qu'un chant de corvidé.

Tous ces croassements, ces douleurs continuelles
Ces noires envolées sous ma vue lapidée
Reforment chaque été mes troubles asthmatiques
Annonçant que ces mois seront toujours ma fièvre
Sous Gaïa déclinant en fin métaphorique
Devant sans choix baiser cet époux sur ses lèvres.

Oiseau Lyre.
 

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