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Poème Une dérive de l’histoire

Peniculo

Grand poète
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#1
Une dérive de l’histoire


La marquise locale avait un beau château
Et aussi une fille prénommée Isabeau
D’ une grande nullité dans l’art mathématique
(la fille, pas la marquise, respectons la logique).
La dame à particule se dit trouvons donc vite
Un précepteur connu ayant quelque mérite
Et la fille reçût des heures particulières
Pour qu’en maths à l’écrit elle ne soit pas dernière.


Le précepteur ayant une assez belle allure
La marquise, à le voir, s’enflammait la nature
Au moment de payer ses bonnes prestations
Elle montra au jeune homme un peu d’attention
Vêtue de transparence et minaudant beaucoup
Elle amorça des jeux omis par son époux
Et le jeune enseignant modifiant sa stature
Montra à la marquise quelque désinvolture.


Sa fille cependant devenait érudite
Et sa valeur croissant d’une façon subite
Se fit récompenser par le doux précepteur
En jeux qui la menaient à de subtils bonheurs.
Cela concurrençait la gourmande marquise
Qui de jeune vigueur s’était soudain éprise.
Mais de ses deux clientes subissant l’exigence
L’enseignant bien qu’actif frisait la décadence.

Si l’on dit qu’en vieux pots se fait meilleure soupe
La jeunesse fascine tant de face que de croupe
Et l’usage des deux se faisait nécessaire
L’une ayant la beauté l’autre payant salaire
Avant que ne s’épuise en douceurs abondantes
Le jeune précepteur à vigueur défaillante
Car ces dames avaient en plus de la noblesse
Le brasier sensuel affamé de caresses


Un ami du matheux mais plutôt littéraire
Fut appelé à l’aide pour être prestataire
De travaux destinés aux dames à particule
Aimant le tiers état calmant leur canicule.
La fille s’abonna aux joies mathématiques
Et le nouveau venu par voie diplomatique
Enchanta la marquise aimant tourner les pages
De lascifs récits l’enflammant davantage .


Ainsi de la noblesse s’étendit la culture
Pendant que les marquis chassaient en la nature
Les zélés les plus doux obtenaient des finances
Permettant aux sciences de vaincre l’ignorance.
Les dames s’attachant aux savoirs populaires
Distrayaient de leur mieux les universitaires
Et c’est ainsi que vint le siècle des lumières
Qui emplit les cerveaux divertit les derrières.



Bien sûr tous les marquis attrapèrent la rage
En voyant leurs épouses frôlant le surmenage
Car la jeunesse ardente ignorante parfois
Se rodait chez les dames ayant nobles émois
Et comme les fatiguer n’était pas si facile
Les marquises s’échangeaient souvent les plus habiles
Au point que l’on souhaita que les marquis qui chassent
Ne viennent plus troubler des belles les audaces.


D’où la grande tendance à les décapiter
Quand le peuple douta de leur utilité..
Les filles possédant de nobles particules
Récoltaient la culture cet atout majuscule
Éduquées plaisamment aux plus virils savoir
Furent des virtuoses du plaisir en boudoir
Et négligeant l’attrait d’une âpre chasteté
Usèrent du tiers-état maintes virilités.


Lors n’ayant point souci de plaire à la noblesse
Offrant leur doux trésors aux baisers aux caresses
De quelques roturiers œuvrant élégamment,
Gourmandes de plaisirs et de grands sentiments
Les novices du corps autant que de l’esprit
Se firent dépuceler pour éviter l’ennui .
Ainsi coula l’histoire mais tous les professeurs
N’en détaillent jamais les plus plaisantes heures.







 
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#2
Une dérive de l’histoire


La marquise locale avait un beau château
Et aussi une fille prénommée Isabeau
D’ une grande nullité dans l’art mathématique
(la fille, pas la marquise, respectons la logique).
La dame à particule se dit trouvons donc vite
Un précepteur connu ayant quelque mérite
Et la fille reçût des heures particulières
Pour qu’en maths à l’écrit elle ne soit pas dernière.



Le précepteur ayant une assez belle allure
La marquise, à le voir, s’enflammait la nature
Au moment de payer ses bonnes prestations
Elle montra au jeune homme un peu d’attention
Vêtue de transparence et minaudant beaucoup
Elle amorça des jeux omis par son époux
Et le jeune enseignant modifiant sa stature
Montra à la marquise quelque désinvolture.



Sa fille cependant devenait érudite
Et sa valeur croissant d’une façon subite
Se fit récompenser par le doux précepteur
En jeux qui la menaient à de subtils bonheurs.
Cela concurrençait la gourmande marquise
Qui de jeune vigueur s’était soudain éprise.
Mais de ses deux clientes subissant l’exigence
L’enseignant bien qu’actif frisait la décadence.


Si l’on dit qu’en vieux pots se fait meilleure soupe
La jeunesse fascine tant de face que de croupe
Et l’usage des deux se faisait nécessaire
L’une ayant la beauté l’autre payant salaire
Avant que ne s’épuise en douceurs abondantes
Le jeune précepteur à vigueur défaillante
Car ces dames avaient en plus de la noblesse
Le brasier sensuel affamé de caresses



Un ami du matheux mais plutôt littéraire
Fut appelé à l’aide pour être prestataire
De travaux destinés aux dames à particule
Aimant le tiers état calmant leur canicule.
La fille s’abonna aux joies mathématiques
Et le nouveau venu par voie diplomatique
Enchanta la marquise aimant tourner les pages
De lascifs récits l’enflammant davantage .



Ainsi de la noblesse s’étendit la culture
Pendant que les marquis chassaient en la nature
Les zélés les plus doux obtenaient des finances
Permettant aux sciences de vaincre l’ignorance.
Les dames s’attachant aux savoirs populaires
Distrayaient de leur mieux les universitaires
Et c’est ainsi que vint le siècle des lumières
Qui emplit les cerveaux divertit les derrières.



Bien sûr tous les marquis attrapèrent la rage
En voyant leurs épouses frôlant le surmenage
Car la jeunesse ardente ignorante parfois
Se rodait chez les dames ayant nobles émois
Et comme les fatiguer n’était pas si facile
Les marquises s’échangeaient souvent les plus habiles
Au point que l’on souhaita que les marquis qui chassent
Ne viennent plus troubler des belles les audaces.



D’où la grande tendance à les décapiter
Quand le peuple douta de leur utilité..
Les filles possédant de nobles particules
Récoltaient la culture cet atout majuscule
Éduquées plaisamment aux plus virils savoir
Furent des virtuoses du plaisir en boudoir
Et négligeant l’attrait d’une âpre chasteté
Usèrent du tiers-état maintes virilités.



Lors n’ayant point souci de plaire à la noblesse
Offrant leur doux trésors aux baisers aux caresses
De quelques roturiers œuvrant élégamment,
Gourmandes de plaisirs et de grands sentiments
Les novices du corps autant que de l’esprit
Se firent dépuceler pour éviter l’ennui .
Ainsi coula l’histoire mais tous les professeurs
N’en détaillent jamais les plus plaisantes heures.








Une merveille à lire et à relire
 
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