Poème Une tristesse planétaire

J'attends impatiemment que la mélancolie
Guident mes premiers pas dans ce monde éponyme
Cette "Taire" incitant à dépeindre l'abîme
Où la mort se soulève en ce silence impie.

Que dire à ce mystère où j'ai tant hésité
À poser des question sans avoir de réponses
Pour comprendre les faits de ces divers semonces
Attentant à mon âme en un cœur alité ?

Le courroux et la haine ont été mes supports
Pour pouvoir composer en ce triste glacier
Et m'illustrer sans mal ce que j'ai déprécié
Octroyer au pays des valeurs sans décor.

Oui je l'ai remarqué, rien n'étaye ces mots
Liberté, Égalité, fraternels vous ne l'êtes
En cet Enfer bleuté qui chaque jour m'étête
Sous cette profusion d'insultes et de maux.

J'ai néanmoins mené, par volonté et choix
Ma barque dans ces eaux tumultueuses et viles
Emplie des larmoiement douloureux des civiles
Subissant, sans relâche, ce profond désarroi.

Je voulais me risquer à comprendre comment
Dans ces sols sans lumière on était parvenu
À établir ce seing qui semblait convenu
En un pacte édicté sous la main de Satan.

Et c'est en évoluant dans cette déraison
Au sein d'une détresse où vit ma solitude
Dont j'ai dû retenir mes pleurs dès les préludes
De mon apparition, qu'est née la solution.

Un sirocco marin éprit de nostalgie
À fait fuir sans un bruit le bonheur et les rires
En remplaçant ces joies par d'horribles soupirs
Attribués au futur qui abritent nos vies.

Voici cet avenir que nous nous construisons
En ce cercle vicieux accroissant les mal-être
Où nous nous forgerons en nous envoyant paître
Un destin sans soutien, sans amour, ni pardon.

Ces carboniques mers n'ont plus droit au soutien
Du Dieu que nous avons tôt fait d'annihiler
Alors n'ayons pas peur de nous y référer
Afin que se recrée un espoir cartésien.

Oiseau Lyre.