Hors ligne
Ce soir le ciel me câline
de ses lueurs serpentines.
Son immense velours de jais
piqueté de diamants fous
m’absorbe et me dissous.
Je chemine jusqu'aux origines
dans les bras d'une nuit sereine
couronnée de glorieuse lune.
Il me faut boire cet éclat sacré
qui m’emporte aux confins des songes.
La Terre ne semble pas autre chose
qu'une toute petite vallée close
parmi les mondes innombrables.
Je cherche la zébrure fugace
d'une étoile filante étourdie
et l'oeil de Dieu, en sentinelle
dans l'univers qui déambule.
J'embrasse un peu le flou du temps
aux résonances infinies.