Hors ligne
A c’qui paraît : … comme la lune
Ben qu’est-ce qui vous arrive ma brave Lucette ?
Comment ça rien !? Ne me dites pas ça vous avez une mine à faire battre en retraite tout un régiment de sapeurs. Vous êtes boudin, j’le vois bien Lucette vous êtes boudin-renfrogniée !
Quoi ! Vous vous êtes chicanée avec la mère Albertine, qu’elle vous a traitée de « conne » pour finir, mais d’où qu’elle sort ce mot cette pie-grièche ?!
Si c’est qu’ça ma pôv’e Albertine, on aurait pu le droit de penser tout haut !
Faut pas vous mett’e dans des états pareils pour un si-peu. Connaissant Albertine j’suis sûre que ses mots ont dépassé sa pensée et vu qu’elle pense pas haut ça va pas bien loin.
Vous voulez que j’vous dise ma brave Lucette, si ça peut vous consoler « on n’est tous le con de quelqu’un » ça vaut pour tous sans exception – Moi y’a longtemps que j’l’ai compris et comme dit Gilbert -qu’a pas toujours tort- le vrai luxe c’est de pouvoir choisir de qui on est le con. Moi par exemple j’ai pas encore trouvé…
J’vais vous faire une confidence.
Quand on s’est pris le bec avec la mère Fitouchar -qu’on s’est pas rabiboché depuis- qu’elle m’a traité de tous les noms d’oiseaux même de ceux qu’on connaît pas à cause d’une histoire de chandail soldé qui valait pas plus sur son dos, ben là, oui, j’l’ai traité de conne -et pourtant, vous me connaissez, c’est pas dans mon vocabulaire la grossièreté- là oui, elle aurait pu m’en vouloir parce que mes pensées vont plus haut que celles d’Albertine, vous me connaissez depuis… mais là, franchement, avec Albertine, ça vaut pas l’coup de vous enlaidir pour si peu vous êtes déjà bien assez abîmée … J’suis sûr qu’elle a déjà oublié, elle a une mémoire de poisson rouge…
Bon ! C’est pas tout ça, j’vous laisse, faut j’aille faire le loto de Gilbert, y s’achète de l’espoir depuis qu’il est en r’traite.
Je vous embrasse pas j’ai du rouge.
Z. 🙂