Hors ligne
Au virage d’un bel hasard
Lors de la croisée d’un regard
Brasillent les feux amoureux
Sur le doux rivage des yeux.
Par ses indomptables jupons
Subjuguant un jeune fripon
Au cœur brûlant tambour battant
Sème une muse moult serments.
C’est ainsi que ce polisson
En proie à ses suaves chiffons
Se met à troquer sa cravate
Contre sa bouche délicate.
Sur les lèvres des amoureux
Se scellent ainsi les premiers vœux
Jusqu’à ce que s’agenouillant
Naît le noble prince charmant.
Ils sifflent de folâtres airs
Jusqu’à pendre la crémaillère
Sous un vent de grains de folie
Dorant les pages de leur vie.
Bien lovés au creux de l’oreille
Les couvant d’un demi-sommeil
Dont les draps gardent le secret
Rougissent encore leurs mots follets.
Sous la pluie de météores
Dévoile la lune leurs corps
Tatoués d’étoiles infinies
Brisant le voile de la nuit.