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Hors ligne
Adrienne et sa pédagogie !
Adrienne voisine de sa tante Léa
Suivait de Gaétan les progrès pas à pas
Le voyant accéder à la maturité
Elle voulut le décès de sa virginité
Quoiqu’il fut plus brouillon qu’habile en la matière
Il apprit en un jour la sensuelle manière.
Nanti de théories découvrant la pratique
Il vit l’utilité des plaisirs érotiques
Et se croyant malin après une récidive
Il questionna la dame qui s’en trouva surprise.
Êtes vous vaginale ou bien clitoridienne
Demanda Gaétan à la douce Adrienne.
Mon cher je suis les deux car selon la nature
Des ordres différents conviennent à l’aventure.
La hâte en quelques cas est chose nécessaire,
Si deux envies se trouvent soudain complémentaires
Abrégeant des préfaces qui plaisent d’habitude
Elle assiège la rose en passant les préludes
Mais cela nécessite des pensées préalables
Qui font que le désir devient incontrôlable
Et que manque le temps qui écourte les choses
Pour mener sans délai jusqu’à l’apothéose.
On ne peut négliger l’érotique méthode
Qui des siècles passés reste encore à la mode.
Les dames honorées par d’habiles lenteurs
Ont un galop final les menant au bonheur.
Certaines sont sensibles aux progressivités
Aimant de la caresse chaque légèreté ,
D’autres s’abandonnant à d’amples gourmandises
Exigent des adresses orales et précises
Il faut donc être adroit deviner les désirs
Dès les pages premières amorcer le plaisir
Et si la main de dame posée sur votre tête
Impose une cadence à la sensuelle quête.
Soyez obéissant respectez l’amplitude
Qui enchante la fleur de vos sollicitudes.
Lors les jeux de préface ayant eu leur emphase
Il vous faut provoquer le besoin de l’extase
Et les féminités gourmandes et lascives
Doivent du mâle attrait devenir possessives.
L’enchantement voulu de la lente mouvance
Doit aux vœux de la dame complète obéissance
Et quand la volupté de la fleur est sublime
Il convint de monter ensemble jusqu’à la cime.
Gaétan attentif à ce cours doctrinal
Crut avoir accédé à un savoir total
Mais Adrienne dit ne soyez pas vantard
L’aptitude parfaite prend parfois du retard.
Ayez de tous plaisirs un usage gourmand
Mais œuvrez avec art car maladroitement
Les accords non conclus sont choses regrettables
L’un et l’autre se doivent des moments délectables
Osez si cela plaît sans excès d’ insistance
Une complicité montrant juste balance
Et sachez faire durer les extases complices
Qui peuvent précéder d’ineffables prémices
Pensez à pratiquer avec quelque tendresse
Seule la théorie n’implique pas d’adresse
Une envie partagée n’aura de persistance
Que si l’art de le bien faire a trouvé sa balance.
Cent fois sur le métier perfectionnez l’ouvrage
La femme bien souvent s’en tient à ses usages
Mais les goûts les souhaits de sa sensualité
N’ont pas à tous moments mêmes affinités.
Et si vous vous sentez le cœur plus que le corps
Appelé par l’envie d’un plus durable accord
Soyez très vigilant et habile à conclure
Un amour véritable est un bonheur qui dure.
Il cultive l’envie qui fort durablement
Enchantera le temps de mille enlacements.
Quant au banal désir qui se peut voir partout
"Ce n’est que des jambons pendus au même clou."*
* la dernière ligne est tirée d'une histoire en prose décrite dans Les "Damas Galantes" de Brantôme.Adrienne voisine de sa tante Léa
Suivait de Gaétan les progrès pas à pas
Le voyant accéder à la maturité
Elle voulut le décès de sa virginité
Quoiqu’il fut plus brouillon qu’habile en la matière
Il apprit en un jour la sensuelle manière.
Nanti de théories découvrant la pratique
Il vit l’utilité des plaisirs érotiques
Et se croyant malin après une récidive
Il questionna la dame qui s’en trouva surprise.
Êtes vous vaginale ou bien clitoridienne
Demanda Gaétan à la douce Adrienne.
Mon cher je suis les deux car selon la nature
Des ordres différents conviennent à l’aventure.
La hâte en quelques cas est chose nécessaire,
Si deux envies se trouvent soudain complémentaires
Abrégeant des préfaces qui plaisent d’habitude
Elle assiège la rose en passant les préludes
Mais cela nécessite des pensées préalables
Qui font que le désir devient incontrôlable
Et que manque le temps qui écourte les choses
Pour mener sans délai jusqu’à l’apothéose.
On ne peut négliger l’érotique méthode
Qui des siècles passés reste encore à la mode.
Les dames honorées par d’habiles lenteurs
Ont un galop final les menant au bonheur.
Certaines sont sensibles aux progressivités
Aimant de la caresse chaque légèreté ,
D’autres s’abandonnant à d’amples gourmandises
Exigent des adresses orales et précises
Il faut donc être adroit deviner les désirs
Dès les pages premières amorcer le plaisir
Et si la main de dame posée sur votre tête
Impose une cadence à la sensuelle quête.
Soyez obéissant respectez l’amplitude
Qui enchante la fleur de vos sollicitudes.
Lors les jeux de préface ayant eu leur emphase
Il vous faut provoquer le besoin de l’extase
Et les féminités gourmandes et lascives
Doivent du mâle attrait devenir possessives.
L’enchantement voulu de la lente mouvance
Doit aux vœux de la dame complète obéissance
Et quand la volupté de la fleur est sublime
Il convint de monter ensemble jusqu’à la cime.
Gaétan attentif à ce cours doctrinal
Crut avoir accédé à un savoir total
Mais Adrienne dit ne soyez pas vantard
L’aptitude parfaite prend parfois du retard.
Ayez de tous plaisirs un usage gourmand
Mais œuvrez avec art car maladroitement
Les accords non conclus sont choses regrettables
L’un et l’autre se doivent des moments délectables
Osez si cela plaît sans excès d’ insistance
Une complicité montrant juste balance
Et sachez faire durer les extases complices
Qui peuvent précéder d’ineffables prémices
Pensez à pratiquer avec quelque tendresse
Seule la théorie n’implique pas d’adresse
Une envie partagée n’aura de persistance
Que si l’art de le bien faire a trouvé sa balance.
Cent fois sur le métier perfectionnez l’ouvrage
La femme bien souvent s’en tient à ses usages
Mais les goûts les souhaits de sa sensualité
N’ont pas à tous moments mêmes affinités.
Et si vous vous sentez le cœur plus que le corps
Appelé par l’envie d’un plus durable accord
Soyez très vigilant et habile à conclure
Un amour véritable est un bonheur qui dure.
Il cultive l’envie qui fort durablement
Enchantera le temps de mille enlacements.
Quant au banal désir qui se peut voir partout
"Ce n’est que des jambons pendus au même clou."*
