En ligne
Sur une feuille sans ligne
Les mots deviennent saouls,
Et s'ils sont à la fête
C'est sans ma permission.
Ils dévident la tête
Mais font des nœuds partout.
Celui que je souligne
À gauche prend du galon,
Il crie pour que s'alignent
Les phrases en bataillons.
Le "A" dis-tu ? Où je le mets ?
"A" en premier ? Et puis après ?
Un "I" aussi ? Juste à côté ?
Ce "A" ne veut pas du "I" qui suit !
Le "M" se place au milieu...
Ça je le sais !
Mais continue de m'épeler !
Un peu plus fort ! Je n'entends pas !
Il colle au "E" jaloux du "I"
Brisant le pont entre deux haies.
Et ce "R" seul, abandonné,
Il est la fin du verbe "AIMER".
Chaque lettre comme les sots
Déteste ceux qu’elle ne connaît pas.
Elles font partie du même mot,
Mais elles ne le savent pas.
https://soundcloud.com/hugo-chenoll-772550472%2Faimez-vous
Les mots deviennent saouls,
Et s'ils sont à la fête
C'est sans ma permission.
Ils dévident la tête
Mais font des nœuds partout.
Celui que je souligne
À gauche prend du galon,
Il crie pour que s'alignent
Les phrases en bataillons.
Le "A" dis-tu ? Où je le mets ?
"A" en premier ? Et puis après ?
Un "I" aussi ? Juste à côté ?
Ce "A" ne veut pas du "I" qui suit !
Le "M" se place au milieu...
Ça je le sais !
Mais continue de m'épeler !
Un peu plus fort ! Je n'entends pas !
Il colle au "E" jaloux du "I"
Brisant le pont entre deux haies.
Et ce "R" seul, abandonné,
Il est la fin du verbe "AIMER".
Chaque lettre comme les sots
Déteste ceux qu’elle ne connaît pas.
Elles font partie du même mot,
Mais elles ne le savent pas.
https://soundcloud.com/hugo-chenoll-772550472%2Faimez-vous
Dernière édition: