Hors ligne
Le matin est glacial
et le ciel argentin
Les nuages sont lourds
de pénétrantes pluies
Je me sens poisson-lune
échoué sur la grève
et j'ai pour seule amie
la chair de mes mots
Ma mère au coeur si doux
aurait des cheveux blancs
et sa voix mélodieuse
égaierait la maison
Mon père aux yeux d'azur
compterait les étoiles
du haut de la colline
où je jouais enfant
Encore un jour sans eux
encore un an qui fuit
mais mon amour toujours
brûle fort en moi-même