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Au premier degré
Il n’a plus plus accès
qu’au premier degré
Les métaphores lui échappent
Or l’art contemporain
musique, peinture, poésie
en fait ses richesses.
Tourner le dos à l’art
lui est insupportable
Il se sent amputé
quand la mer lui cache l’univers
quand les mouettes lui cachent l’ironie
quand l’envol lui cachent les oiseaux
quand le pistil ou l’orchidée lui cachent le sexe
quand le pop-art lui cache l’art
du symbole
abstrait
quand la nuit lui cache la mort
et le soleil l’amour
Il n’a plus accès qu’au premier degré
quand l’escalier de son refuge en a douze
comme ses vers et ses rimes
qu’il met à contre cœur
au placard de sa musique
classique
Il ne peut plus danser sur douze pieds
quand il n’en a que deux
quand la température peut monter jusqu’à vingt cinq
et descendre d’autant
Degré zéro du rire transgressif
et de la philosophie d’avant-garde
paradigme perdu dans les méandres
des paradis artificiels
Il est nourri aux drogues dures
de l’amnésie contre l’angoisse
des souvenirs douloureux
qui lui rongent la tête
au premier degré