• Forum de Poésie. Postez vos poèmes, vos commentaires...
    Bienvenue à tous les poètes ! Forum de poésie, où tout le monde peut poster ses poèmes, mettre son avis sur les poèmes des autres et participer aux discussions !
Image cliquable Image Cadeau Fête des Mères

Poème Au temps des châteaux-forts !

Gonzague

Grand poète
Inscrit
16 Septembre 2019
Messages
1,087
J'aime
1,885
Points
178
Age
61
Localité
Nord et Dordogne
Je suis
Un homme
Hors ligne
#1
Au temps des châteaux-forts !


Allons faire ripaille dans une auberge ou une taverne

Nous attabler pour le dîner, manger mets et victuailles

Aubergiste ! Tavernier ! Verses-nous de ton breuvage

Une chope de gueuse ou de cervoise ou au mieux

Dans une cruche, flaque ou fiole, de ton meilleur vin

Qu’il est doux et bon, de se rincer le gosier !

Marmiton ! Derrière tes fourneaux, prépares-nous

Dans tes pots, chaudrons, marmites ou casseroles

Et sers-nous dans une auge, gamelle ou écuelle

Brouet, farci, tourte, civet à broche, rôti, chapon

Poulaille, poularde, poussin, oison, faison, paon

Lièvre, connin, lapereau, porcelet ou sanglier

Il me plaît de festoyer et d’écouter les complaintes

Des ménestrels et troubadours, les fabliaux et farces

Narrés à la veillée, par les baladins et bouffons

Entendre les doux sons, de la fifre, du tambourin

Du luth, de la vielle, de la guimbarde, de la cornemuse

De la lyre ou de la harpe et de danser le cotillon.

Il me faut une mansarde dans cette humble chaumière

Près de ton logis, les latrines, mais loin du lavoir

Apportes-moi, un chandelier, lampion ou lanterne

Près du poêle, il me faut une plume d’oie et encrier

Du parchemin ou velin, pour écrire à ma mie

Je suis épris de la dulcinée, je veux la courtiser

La pucelle est promise aux épousailles

En attentant, amènes-moi une catin, sur ma couche

J’ai grand besoin de forniquer, qui pour un baiser

Elle sentira la vigueur de mon vit et le goût du foutre !

Tu as été arrêté, emmené par les gens d’armes

Mis en geôle, as-tu été molesté ? As-tu subi railleries ?

As-tu été questionné ? Tu as eu mauvaise fortune

Vil Maraud, vilain, croquant ! Veux-tu trépasser

Morbleu ! Tout n’est que vilénie et tromperie

Tu offenses la gente Dame, sa majesté le Roy

Veux-tu en découdre, subir la loi du Talion

Être châtié, bâtonner, violenter et subir châtiment

Sur-le-champ, pour avoir voler dans une enseigne

Ou échoppe, as-tu la souvenance des noms

De tes compagnons et compères, de ces brigands

Tout n’est que balivernes, sornettes et diableries

Aurais-tu l’outrecuidance de blasphémer ?

As-tu transporté ton butin, dans ta carriole, ton charroi

A travers la contrée, combien de pieds, de lieues, as-tu parcouru ?

Dieu te bénisse ! Le ciel soit loué ! Tu avoues ton forfait

Quand l’astre du jour poindra, tu partiras par vaux

Tu retourneras à ton labeur, ta corvée, ta besogne

Nous t’accordons miséricorde et tu paieras la dîme

Tu n’auras point un sou, écu, sesterce, denier, ou pistole

Rien ne sortira de ma bourse, tel est mon jugement

C’est selon votre bon-vouloir, mon seigneur !











 
Inscrit
21 Octobre 2018
Messages
17,949
J'aime
20,255
Points
173
Localité
France
Je suis
Une femme
Hors ligne
#2
Au temps des châteaux-forts !


Allons faire ripaille dans une auberge ou une taverne

Nous attabler pour le dîner, manger mets et victuailles

Aubergiste ! Tavernier ! Verses-nous de ton breuvage

Une chope de gueuse ou de cervoise ou au mieux

Dans une cruche, flaque ou fiole, de ton meilleur vin

Qu’il est doux et bon, de se rincer le gosier !

Marmiton ! Derrière tes fourneaux, prépares-nous

Dans tes pots, chaudrons, marmites ou casseroles

Et sers-nous dans une auge, gamelle ou écuelle

Brouet, farci, tourte, civet à broche, rôti, chapon

Poulaille, poularde, poussin, oison, faison, paon

Lièvre, connin, lapereau, porcelet ou sanglier

Il me plaît de festoyer et d’écouter les complaintes

Des ménestrels et troubadours, les fabliaux et farces

Narrés à la veillée, par les baladins et bouffons

Entendre les doux sons, de la fifre, du tambourin

Du luth, de la vielle, de la guimbarde, de la cornemuse

De la lyre ou de la harpe et de danser le cotillon.

Il me faut une mansarde dans cette humble chaumière

Près de ton logis, les latrines, mais loin du lavoir

Apportes-moi, un chandelier, lampion ou lanterne

Près du poêle, il me faut une plume d’oie et encrier

Du parchemin ou velin, pour écrire à ma mie

Je suis épris de la dulcinée, je veux la courtiser

La pucelle est promise aux épousailles

En attentant, amènes-moi une catin, sur ma couche

J’ai grand besoin de forniquer, qui pour un baiser

Elle sentira la vigueur de mon vit et le goût du foutre !

Tu as été arrêté, emmené par les gens d’armes

Mis en geôle, as-tu été molesté ? As-tu subi railleries ?

As-tu été questionné ? Tu as eu mauvaise fortune

Vil Maraud, vilain, croquant ! Veux-tu trépasser

Morbleu ! Tout n’est que vilénie et tromperie

Tu offenses la gente Dame, sa majesté le Roy

Veux-tu en découdre, subir la loi du Talion

Être châtié, bâtonner, violenter et subir châtiment

Sur-le-champ, pour avoir voler dans une enseigne

Ou échoppe, as-tu la souvenance des noms

De tes compagnons et compères, de ces brigands

Tout n’est que balivernes, sornettes et diableries

Aurais-tu l’outrecuidance de blasphémer ?

As-tu transporté ton butin, dans ta carriole, ton charroi

A travers la contrée, combien de pieds, de lieues, as-tu parcouru ?

Dieu te bénisse ! Le ciel soit loué ! Tu avoues ton forfait

Quand l’astre du jour poindra, tu partiras par vaux

Tu retourneras à ton labeur, ta corvée, ta besogne

Nous t’accordons miséricorde et tu paieras la dîme

Tu n’auras point un sou, écu, sesterce, denier, ou pistole

Rien ne sortira de ma bourse, tel est mon jugement

C’est selon votre bon-vouloir, mon seigneur !
Fort bel écrit du temps jadis
Merci Olivier
Bon dimanche
Gaby
 
Haut