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Dans le brouillard de l'automne aguicheur,
S'en vont tous ces airs, tous ces vers,
Les souvenirs d'un été qui se meurt,
Une chanson d'amour ou d’infidélité,
Les larmes d'un cœur gai ou attristé.
Lentement se tait la lumière,
Au vert, fait perdre ses couleurs,
Lentement les feuilles se meurent,
Jette les ombres du temps sur la terre.
De son souffle bouillonnant,
Le vent fait tressaillir les cœurs soupirants,
Les feuillages couleur or, rouge et marron,
Tombent en patchwork chamarré sur le sol dormant,
Le désespoir d'avoir perdu la force du combattant,
Toute l'affliction d'un cœur à court d'affection.
Dans l'arbre dénudé, l'oiseau grelotte,
Comme ces pauvres hères dans l’oubliette,
Espère du soleil une dernière caresse,
Sous sa robe chamarrée, la terre s’habille de tristesse,
Sent monter en elle un long frisson d'angoisse.
Dans les nuits de plus en plus longues qui sentent la poisse,
Dans le halo des lits engourdis par l’absence,
Commencent à battre les cœurs en souffrance.
Dans les alcôves de certaines maisons,
Seule flotte l’emblème de l'amour et sa passion,
L'envie des corps de descendre jusqu'à l’abysse des frissons,
Rompre toutes les chaînes des interdits,
Dans le doux baiser sensuel qui chérit,
Se donner le parfum des choses préférées,
Dans les plis des draps chiffonnés.
La trame usée par toutes ces ardeurs à se réchauffer
Libère ces rares et chauds élixirs des sens jouisseurs
Les essences fines de leurs chaudes profondeurs
Qui de l'amour, ont gardé toute leur verdeur.
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