Hors ligne
Automne
Front de crépuscule, étoilé
De détritus effilochés,
Suintant d'épaisse brouillasse
Sous ta rougeâtre tignasse,
Ton regard poisseux pétrifie
Le misérable déconfit.
Grimaçante, ta face blême,
Aux sans abri, offre l'extrême,
Ne réchauffant plus leurs vieux os
Grelottants d'usure sous leur peau
;
Et ton haleine fétide
Colle, souillure putride,
Aux pas des bourbiers nauséeux.
Ton humus, feuillus et boiseux,
Fleurit d'amanites, bolets
Et autres drilles. Quant au geai,
Déchire, de sa voix éraillée,
L'humide silence fripé,
Réveillant la fièvre perfide
D'un monde glauque et cupide.
Automne insalubre, tu détonnes ;
Tu m'étonnes, lugubre Automne !
De détritus effilochés,
Suintant d'épaisse brouillasse
Sous ta rougeâtre tignasse,
Ton regard poisseux pétrifie
Le misérable déconfit.
Grimaçante, ta face blême,
Aux sans abri, offre l'extrême,
Ne réchauffant plus leurs vieux os
Grelottants d'usure sous leur peau
;
Et ton haleine fétide
Colle, souillure putride,
Aux pas des bourbiers nauséeux.
Ton humus, feuillus et boiseux,
Fleurit d'amanites, bolets
Et autres drilles. Quant au geai,
Déchire, de sa voix éraillée,
L'humide silence fripé,
Réveillant la fièvre perfide
D'un monde glauque et cupide.
Automne insalubre, tu détonnes ;
Tu m'étonnes, lugubre Automne !
© Gabrielle E