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Autre temps autres mœurs
Il relisait l’aigle du casque
Et trouvait que Victor Hugo
Avait le neurone fantasque
Et poussait le bouchon de trop.
Et trouvait que Victor Hugo
Avait le neurone fantasque
Et poussait le bouchon de trop.
« Alors l’aigle d’airain qu’il avait sur son casque,
Et qui, calme, immobile et sombre, l’observait,
Cria: Cieux étoilés, montagnes que revêt
L’innocente blancheur des neiges vénérables,
Ô fleuves, ô forêts, cèdres, sapins, érables,
Je vous prends à témoin que cet homme est méchant!
Et cela dit, ainsi qu’un piocheur fouille un champ,
Comme avec sa cognée un pâtre brise un chêne,
Il se mit à frapper à coups de bec Tiphaine;
Il lui creva les yeux; il lui broya les dents;
Il lui pétrit le crâne en ses ongles ardents
Sous l’armet d’où le sang sortait comme d’un crible,
Le jeta mort à terre, et s’envola terrible. »
Et qui, calme, immobile et sombre, l’observait,
Cria: Cieux étoilés, montagnes que revêt
L’innocente blancheur des neiges vénérables,
Ô fleuves, ô forêts, cèdres, sapins, érables,
Je vous prends à témoin que cet homme est méchant!
Et cela dit, ainsi qu’un piocheur fouille un champ,
Comme avec sa cognée un pâtre brise un chêne,
Il se mit à frapper à coups de bec Tiphaine;
Il lui creva les yeux; il lui broya les dents;
Il lui pétrit le crâne en ses ongles ardents
Sous l’armet d’où le sang sortait comme d’un crible,
Le jeta mort à terre, et s’envola terrible. »
Victor Hugo lui dit: lecteur
L’aigle du casque n’est plus de mise
Mais la méchanceté admise
Du temps présent fait son malheur
L’aigle du casque n’est plus de mise
Mais la méchanceté admise
Du temps présent fait son malheur
La seule différence étant
Que de nos jours les nuisibles
Ne sont que rarement la cible
D’un rejet et sont persistants
Que de nos jours les nuisibles
Ne sont que rarement la cible
D’un rejet et sont persistants
Il faudrait bien que l’éligible
S’il est dépourvu de valeur
Craignant du peuple la fureur
Ne soit plus jamais admissible
S’il est dépourvu de valeur
Craignant du peuple la fureur
Ne soit plus jamais admissible
Inutile de crever leurs yeux
Ils ne voient jamais c’est chronique
Ce qu’il faut à la république
Pour un peuple moins soucieux .
Ils ne voient jamais c’est chronique
Ce qu’il faut à la république
Pour un peuple moins soucieux .
Et les promesses chimériques
Devraient éliminer les nuls
Dont l’arrogance majuscule
Fait le malheur des républiques
Devraient éliminer les nuls
Dont l’arrogance majuscule
Fait le malheur des républiques
Méfions nous donc des Tiphaine
Qui n’ont que sottes ambitions
Et qui égarent la nation
Dans la division et la haine.
Qui n’ont que sottes ambitions
Et qui égarent la nation
Dans la division et la haine.