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Poème Balladounette sans envoi

Peniculo

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#1
Balladounette sans envoi
(inspirée de la légende la nonne )


Venez jouvenceaux jouvencelles
Que je vous incite à l’effort
La rime n’est pas toujours celle
Qui ravit au premier abord
Des complexités s’y amasse
Ses règles vous font prisonniers
Car tels les bœufs d’Hugo qui passent
Il faut peiner sur le métier.



Il est des muses à Grenade
à Paris il en est aussi
Qui pour faire une sérénade
De la césure ont le souci
Il faut les voir qui s’embarrassent
De lignes belles en leurs cahiers
Car tels les bœufs d’Hugo qui passent
Elles s’acharnent sur le métier



Ce n’est pas de façon frivole
Que l’on fait des vers délicats
Que l’on trouve une muse idole
Qui s’en vient gommer les tracas
Car elle fuit ceux qui pourchassent
Sans goûts, plumes et encriers
Pensez aux bœufs d’Hugo qui passent
Sachez exercer le métier



Que le vers devienne farouche
Ou qu’il soit au toucher soyeux
Il faut qu’en une belle bouche
Il devienne mélodieux
Que le rimeur se décarcasse
Son talent ne doit pas plier
Et tels les bœufs d’Hugo qui passent
Il doit éviter le bourbier.



Le poète a-t-il besoin d’aide
Doit-il supplier les cieux
Une déesse belle ou laide
Lui serait l’appui précieux
Faudrait-il que ses mots dépassent
Un simple souci d’écolier
Menant les bœufs d’Hugo qui passent
Au gré du crayon de papier
Faudrait- il que fuyant le monde
Le poète invente son chant
Que de sa nature profonde
Il s’évade en se détachant
Pour fuir les proses qui menacent
L’harmonie des mots à lier
Que loin des bœufs d’Hugo qui passent
Ses rimes soient son bouclier



Pas besoin de suivre l’ Astrée
Qui aux romans donna le la
Pour des rimes opiniâtrées
D’ excédentaires falbalas
Les mots simples souvent surpassent
L’embrouillé qui peut ennuyer
Comme les bœufs d’Hugo qui passent
Le rimeur emprunte un sentier


Le pétillant a ses mystères
Son style se fait élégant
Et s’il suit les règles austères
La beauté lui va comme un gant
Il a ces rimes qui remplacent
Les banalités d’encrier
Et tous les bœufs d’Hugo qui passent
Le font des muses chevalier.



Où est du talent la limite
L’art d’écrire vient-il en rêvant
Est-ce la muse qui incite
Soufflant derrière un paravent
Les splendeurs que rimes enchâssent
Charmant nobles et roturiers
Comme les bœufs d’Hugo qui passent
Sont labeurs de bons ouvriers



Si du cœur change la rythmique
Pour une rime qui séduit
Si l’insomnie devient chronique
Car l’encre coule mieux la nuit
à l’heure où la noirceur fait place
Aux vers arrivant par milliers
Après les bœufs d’Hugo qui passent
Allumez donc un chandelier



Et quand l’écriture attendue
Vous satisfait de son éclat
Que de la muse est descendue
Une onde de vers délicats

Jusqu’à ce que la nuit s’efface
Faites des rêves singuliers
Où Hugo et ses bœufs qui passent
Vous trouveront bon écolier.
 
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