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Béni soit le baiser...
Béni soit le baiser qu’à des lèvres salines
On donne impudemment sans honte ni remord ;
Ces lèvres d’une bouche qui jamais ne mord
Et dont le parfum rare enivre les narines.
De la rose corail qui s’éveille mutine
Aux replis mystérieux du Lys noir qui s’endort,
Du candide bouton d’une blonde du nord
Au berlingot dressé d’une ardente latine,
Chaque chatte embrassée me fut grâce divine.
Tremblante sous ma langue explorant le trésor,
Tendue, arquée au ciel en sa petite mort
Ou fondant en ma bouche en sanglots de cyprine,
Chaque chatte goûtée me fut une morphine,
Un sourire de l’âme, un opium, un accord.
Je me suis baptisé sous leurs fontaines d’or,
J’ai noyé mes chagrins dans leurs larmes d’urine.
Quand du soir s’étendra la traîne purpurine,
Avant que le linceul ne recouvre mon corps,
De l’un de ces buissons sacrés puissè-je encor
Boire le spasme ultime au goût d’aube marine !
© janvier 2022 – Texte protégé
Béni soit le baiser qu’à des lèvres salines
On donne impudemment sans honte ni remord ;
Ces lèvres d’une bouche qui jamais ne mord
Et dont le parfum rare enivre les narines.
De la rose corail qui s’éveille mutine
Aux replis mystérieux du Lys noir qui s’endort,
Du candide bouton d’une blonde du nord
Au berlingot dressé d’une ardente latine,
Chaque chatte embrassée me fut grâce divine.
Tremblante sous ma langue explorant le trésor,
Tendue, arquée au ciel en sa petite mort
Ou fondant en ma bouche en sanglots de cyprine,
Chaque chatte goûtée me fut une morphine,
Un sourire de l’âme, un opium, un accord.
Je me suis baptisé sous leurs fontaines d’or,
J’ai noyé mes chagrins dans leurs larmes d’urine.
Quand du soir s’étendra la traîne purpurine,
Avant que le linceul ne recouvre mon corps,
De l’un de ces buissons sacrés puissè-je encor
Boire le spasme ultime au goût d’aube marine !
© janvier 2022 – Texte protégé