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Ce texte est la réponse d'un père à une fille.
Elle lui demandait des robes et des nouveaux jupons sous peine de ne pouvoir aller au bal du roi, mais surtout de ne pouvoir répondre aux avances d'un riche courtisan, Monsieur de Saint-Jean.
Amour menacé par Madame d'Agur qui souhaite le prendre pour amant...
Elle lui demande également le médaillon de sa mère qui croupit au coffre depuis sa disparition il y a de cela des années.
Pour infléchir le père dans sa décision de remplacer ses robes vieilles de 6 mois, elle lui parle de la réunion des fortunes des deux familles faisant de lui un homme riche (ou encore plus riche). Est-il radin ? Il semblerait que oui mais sans évidence ...
Cette tragédie dallasienne a été publiée dans "jepoeme" il y a hooouuuu empruntant un vieux style et j'ai tenté de le respecter à mon tour. Bonne lecture.
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Ma fille, comprenez bien que pour être jolie
Il n’est nul besoin de merveilleux habits
L’essentiel pour vous se trouve bien ailleurs
Tachez de prendre soin de la beauté du cœur
Vos histoires de jupons et de robes nouvelles
Jamais, croyez-le bien, ne vous rendront plus belles
Laissez parler les sots c’est une occupation
Qu’ils placent à la hauteur de leur réputation
N’entrez pas dans leur jeu, au diable les railleries
De celles dont les toilettes ont remplacé l’esprit
Vous avez une cervelle, de bien jolies manières
Et une éducation qui n’est plus à refaire
Si Monsieur de Saint-Jean, malgré votre misère
A su voir dans vos yeux l’huitre comme une perlière
Alors de bonne grâce je l’accueille en mon sein
Lui offrant ma confiance ainsi que votre main
Car cet homme ma fille a de l’intelligence
Ne se laissant conter par de vaines apparences
Cupidon l’a frappé, il vous est réservé
Et Madame d’Agur peut bien se rhabiller
Vos armoires sont pleines ! Allez ! Faites un effort !
Et je consens ma fille d’ouvrir mon coffre-fort
Ainsi comme l’écrin avec le médaillon
Au bal de ce roi vous ferez sensation
Pour vous bien distinguer il serait plus commode
Que vous ne portassiez des tenues à la mode
Et votre soupirant sans devoir vous chercher
Par votre seule allure saura vous retrouver
Vous me remercierez ma fille bien avant l’heure
De vous avoir permis de vivre ce bonheur
La vie sachez le bien est souvent capricieuse
Et ma seule fortune est de vous voir heureuse
Z.
Elle lui demandait des robes et des nouveaux jupons sous peine de ne pouvoir aller au bal du roi, mais surtout de ne pouvoir répondre aux avances d'un riche courtisan, Monsieur de Saint-Jean.
Amour menacé par Madame d'Agur qui souhaite le prendre pour amant...
Elle lui demande également le médaillon de sa mère qui croupit au coffre depuis sa disparition il y a de cela des années.
Pour infléchir le père dans sa décision de remplacer ses robes vieilles de 6 mois, elle lui parle de la réunion des fortunes des deux familles faisant de lui un homme riche (ou encore plus riche). Est-il radin ? Il semblerait que oui mais sans évidence ...
Cette tragédie dallasienne a été publiée dans "jepoeme" il y a hooouuuu empruntant un vieux style et j'ai tenté de le respecter à mon tour. Bonne lecture.
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Ma fille, comprenez bien que pour être jolie
Il n’est nul besoin de merveilleux habits
L’essentiel pour vous se trouve bien ailleurs
Tachez de prendre soin de la beauté du cœur
Vos histoires de jupons et de robes nouvelles
Jamais, croyez-le bien, ne vous rendront plus belles
Laissez parler les sots c’est une occupation
Qu’ils placent à la hauteur de leur réputation
N’entrez pas dans leur jeu, au diable les railleries
De celles dont les toilettes ont remplacé l’esprit
Vous avez une cervelle, de bien jolies manières
Et une éducation qui n’est plus à refaire
Si Monsieur de Saint-Jean, malgré votre misère
A su voir dans vos yeux l’huitre comme une perlière
Alors de bonne grâce je l’accueille en mon sein
Lui offrant ma confiance ainsi que votre main
Car cet homme ma fille a de l’intelligence
Ne se laissant conter par de vaines apparences
Cupidon l’a frappé, il vous est réservé
Et Madame d’Agur peut bien se rhabiller
Vos armoires sont pleines ! Allez ! Faites un effort !
Et je consens ma fille d’ouvrir mon coffre-fort
Ainsi comme l’écrin avec le médaillon
Au bal de ce roi vous ferez sensation
Pour vous bien distinguer il serait plus commode
Que vous ne portassiez des tenues à la mode
Et votre soupirant sans devoir vous chercher
Par votre seule allure saura vous retrouver
Vous me remercierez ma fille bien avant l’heure
De vous avoir permis de vivre ce bonheur
La vie sachez le bien est souvent capricieuse
Et ma seule fortune est de vous voir heureuse
Z.