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Assis sous le réverbère pieux,
Admirant l'écume bleue des yeux,
La gouge, voilée imprudente,
Lascive, fière, bien vivante.
Attifée de tenue émouvante,
Venant sur le rivage s’échouée,
Enrôlant son corps d’épouvante,
De sa voix fine un peu enrouée.
Frappant sur mon pauvre enclume,
L'étrier dans sa course, affolé,
Seule témoin, cette nuit, la lune,
A mon réverbère accolée.
"O! Poète chante moi tes rimes,
Apaise mon ire, essuie mes sanglots,
Qui ont englouti tant de matelots,
Qui voguaient sur mes flots et cimes.
Avant de dormir au fond de mes eaux,
Embaumés d'Oliban et de Myrrhe...
Toi, que j'aime à présent et admire,
Et ,je voudrais tant caresser ta peau.
Oublier tous mes soucis et spleens,
Vivre un vrai conte de château,
Éveiller ton ardeur du tombeau,
Est-ce pour toi l'amour un crime?
Ou bien ma souffrance en lambeaux,
Seule sans la moindre fortune,
Rien que mon cœur en ruine...
Entre tes doigts, et ta jolie plume,
Au son de tes syllabes et rimes,
Je renais, ton regard n'est que plus beau,
Attise mon émoi bleu en flambeau"
"O! Voix issue du néant, envoûtante,
De ta beauté, je tresse mes odes,
Fidèle au pied de ta citadelle,
Armé de ma plume, en sentinelle,
Ni vent, ni averse, ne m'érode.
De mes mains nues, je sème en toi,
L'amour, la sagesse et la foi.
Mes mots te feront des caresses,
Ma pensée, preuve de tendresse.
Je suis condamné d'être seul,
Uni à toi, tel le mort et linceul"
#
Admirant l'écume bleue des yeux,
La gouge, voilée imprudente,
Lascive, fière, bien vivante.
Attifée de tenue émouvante,
Venant sur le rivage s’échouée,
Enrôlant son corps d’épouvante,
De sa voix fine un peu enrouée.
Frappant sur mon pauvre enclume,
L'étrier dans sa course, affolé,
Seule témoin, cette nuit, la lune,
A mon réverbère accolée.
"O! Poète chante moi tes rimes,
Apaise mon ire, essuie mes sanglots,
Qui ont englouti tant de matelots,
Qui voguaient sur mes flots et cimes.
Avant de dormir au fond de mes eaux,
Embaumés d'Oliban et de Myrrhe...
Toi, que j'aime à présent et admire,
Et ,je voudrais tant caresser ta peau.
Oublier tous mes soucis et spleens,
Vivre un vrai conte de château,
Éveiller ton ardeur du tombeau,
Est-ce pour toi l'amour un crime?
Ou bien ma souffrance en lambeaux,
Seule sans la moindre fortune,
Rien que mon cœur en ruine...
Entre tes doigts, et ta jolie plume,
Au son de tes syllabes et rimes,
Je renais, ton regard n'est que plus beau,
Attise mon émoi bleu en flambeau"
"O! Voix issue du néant, envoûtante,
De ta beauté, je tresse mes odes,
Fidèle au pied de ta citadelle,
Armé de ma plume, en sentinelle,
Ni vent, ni averse, ne m'érode.
De mes mains nues, je sème en toi,
L'amour, la sagesse et la foi.
Mes mots te feront des caresses,
Ma pensée, preuve de tendresse.
Je suis condamné d'être seul,
Uni à toi, tel le mort et linceul"
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