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Chant d’amour inachevé
C’était une chanson venue du fond des âges,
Un chant d’amour profond que je n’oublierai pas.
Je n’étais qu’une enfant gourmande de mirages,
Et voyais dans le flou quelqu’un tendre ses bras.
Ne me demandez pas s’il était homme ou femme
Ce dont je me souviens, c’est le son cristallin
Qui montait vers les cieux aux douceurs d’une flamme
Pour venir jusqu’à moi en costume opalin.
J’allais à son contact au chemin d’allégresse,
Mon pas silencieux courtois et modéré
Dansait au sol douillet s’enivrant de tendresse,
Et j’écoutais béat ce concerto sacré.
Je caressais sa main, mais se levait la bise,
Un de ces froids cinglants qui vous fige le sang,
J’ouvrais soudain les yeux, et là, sur ma chemise,
Juste au-dessus du cœur, une pincée d’encens.
C’était une chanson venue du fond des âges,
Un chant d’amour profond que je n’oublierai pas.
Je n’étais qu’une enfant gourmande de mirages,
Et voyais dans le flou quelqu’un tendre ses bras.
Ne me demandez pas s’il était homme ou femme
Ce dont je me souviens, c’est le son cristallin
Qui montait vers les cieux aux douceurs d’une flamme
Pour venir jusqu’à moi en costume opalin.
J’allais à son contact au chemin d’allégresse,
Mon pas silencieux courtois et modéré
Dansait au sol douillet s’enivrant de tendresse,
Et j’écoutais béat ce concerto sacré.
Je caressais sa main, mais se levait la bise,
Un de ces froids cinglants qui vous fige le sang,
J’ouvrais soudain les yeux, et là, sur ma chemise,
Juste au-dessus du cœur, une pincée d’encens.
Janine Ravel