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Chante le si tu veux
"Chante le si tu veux où bien regarde tes chaussettes sécher sur la corde à linge dans le désarroi de l'automne"
Des fois je prends du sel sur le dos des poissons et j'en mets des pincées sur les fesses d'une sirène
quand dans le ressac lilas du soleil couchant se tiennent des planètes allumées et le plan de mes veines
Des fois je marche avec des armoires et des tables de nuit et on tombe amoureux des couloirs éteints
et je trouve sur l'interrupteur une allumette qui nous donne un peu de la lumière qui traîne sur le papier peint
Des fois je bois du pétrole et je dessine des juke-box dans le sable sur la plage où un voilier fume un joint
un singe avec une casquette de capitaine dort dans un hamac tendu entre lui et moi et le début du matin
Des fois je titube en colimaçon dans un escalier qui monte en vrille vers un étage où se tient mon logis
sans doute que les boites aux lettres ont de l'amertume dans leur ventre métallique dont le nombril est un cri
Des fois j'achète des fleurs et je les offre à une prairie et des fois je fais pareil avec des sourcils et des gommes
puis je dévale des collines qui pousse mon fantôme vers l'étrange mensonge qui nous dis ce que nous sommes
Des fois je regarde une horloge et je lui demande le temps qu'il fera quand elle en aura fini avec le temps qu'il reste
avec mon pantalon en papier journal et mon corps bleu comme une enclume d'orage qui rédige la fin de ma veste
Des fois je suis sur une falaise allongé dans un caniveau dans une même bulle de savon sur le bord de ta fenêtre
le reste du temps je le passe à me recoudre une histoire qui tiendrait tête au masque que tu as décidé de me mettre
Des fois je peints des coquelicots de la même couleurs que les autres et des lunes de la couleur qu'elle aime
je déborde un peu et mutile ainsi leurs formes jusqu'à ce que mon pinceau hirsute soit leur chrysanthème
Des fois je ruine mon amour en plaquant ma bouche sur la tirelire de ses lèvres en suçant toutes ses dents
et une fois qu'elle devient à la fois mendiante et muse je lui donne a boire la fontaine du reste de mon sang
Des fois je prends des feuilles mortes et je les ramène à la vie en les bourrant de stupéfiants de mes sens
elle danse alors autour de moi en me donnant assez de la viande de l'automne pour l'anorexie de mes transe
Des fois je suis vivant et des fois je suis mort et des fois les deux arrivent en même temps que toi
Je meurs de peur, je meurs de froid et à mon réveil tu es chaude et mes dents claquent sur tes doigts
Des fois j'ai un ballon de toute les couleurs et un nuage lance un boomerang au dessus de l'enfant au cerf-volant
il y aune fête foraine sur la jetée et le ciel gris rassemble les vagues et l'écume dans la même image en grognant
Des fois je rentre par le chemin où le moulin grince et balance les os de poussière et de diamant d'une rivière
et des fois je rentre par un autre chemin car je n'ai pas envie de mordre dans le vent pour en voir sortir une prière
Des fois je suis un homme et des fois je suis un enfant et des fois mon père est au bord de ce sentiment
il tient une fourche et un chevreuil est assoupis près de lui tandis qu'il fume un roseau au bord de l'étang
Des fois j'ouvre un paquet cadeau et je contemple un objet qui ne correspond pas à mon attente et je soupire
et pus je m'aperçois que le papier que j'ai déchiré est de la peau de serpent et je recommence à me fuir
Des fois je tiens en équilibre sur la lame d'une hache et des fois je tombe de ma propre chaussure en dormant
tu es là et tu me donne toutes les notes de ton rire et cette musique est la fausse note que je corrige en sifflant
Des fois je joue au poker avec des épouvantails et ils me sortent un brelan de moineaux et moi une paire de chevrotine
et puis je joue avec une hélice et des pinces à linges et enfin avec ce qu'il me reste a tacher d'hémoglobine
Des fois j'écrits des lettres d'amour et je les mets dans la poche du manteau d'une inconnue dans le train
et ensuite j'attends le lendemain matin que quelqu'un frappe à ma porte mais seul le silence me parvient
Des fois, tu vois.
"Chante le si tu veux où bien regarde tes chaussettes sécher sur la corde à linge dans le désarroi de l'automne"
Des fois je prends du sel sur le dos des poissons et j'en mets des pincées sur les fesses d'une sirène
quand dans le ressac lilas du soleil couchant se tiennent des planètes allumées et le plan de mes veines
Des fois je marche avec des armoires et des tables de nuit et on tombe amoureux des couloirs éteints
et je trouve sur l'interrupteur une allumette qui nous donne un peu de la lumière qui traîne sur le papier peint
Des fois je bois du pétrole et je dessine des juke-box dans le sable sur la plage où un voilier fume un joint
un singe avec une casquette de capitaine dort dans un hamac tendu entre lui et moi et le début du matin
Des fois je titube en colimaçon dans un escalier qui monte en vrille vers un étage où se tient mon logis
sans doute que les boites aux lettres ont de l'amertume dans leur ventre métallique dont le nombril est un cri
Des fois j'achète des fleurs et je les offre à une prairie et des fois je fais pareil avec des sourcils et des gommes
puis je dévale des collines qui pousse mon fantôme vers l'étrange mensonge qui nous dis ce que nous sommes
Des fois je regarde une horloge et je lui demande le temps qu'il fera quand elle en aura fini avec le temps qu'il reste
avec mon pantalon en papier journal et mon corps bleu comme une enclume d'orage qui rédige la fin de ma veste
Des fois je suis sur une falaise allongé dans un caniveau dans une même bulle de savon sur le bord de ta fenêtre
le reste du temps je le passe à me recoudre une histoire qui tiendrait tête au masque que tu as décidé de me mettre
Des fois je peints des coquelicots de la même couleurs que les autres et des lunes de la couleur qu'elle aime
je déborde un peu et mutile ainsi leurs formes jusqu'à ce que mon pinceau hirsute soit leur chrysanthème
Des fois je ruine mon amour en plaquant ma bouche sur la tirelire de ses lèvres en suçant toutes ses dents
et une fois qu'elle devient à la fois mendiante et muse je lui donne a boire la fontaine du reste de mon sang
Des fois je prends des feuilles mortes et je les ramène à la vie en les bourrant de stupéfiants de mes sens
elle danse alors autour de moi en me donnant assez de la viande de l'automne pour l'anorexie de mes transe
Des fois je suis vivant et des fois je suis mort et des fois les deux arrivent en même temps que toi
Je meurs de peur, je meurs de froid et à mon réveil tu es chaude et mes dents claquent sur tes doigts
Des fois j'ai un ballon de toute les couleurs et un nuage lance un boomerang au dessus de l'enfant au cerf-volant
il y aune fête foraine sur la jetée et le ciel gris rassemble les vagues et l'écume dans la même image en grognant
Des fois je rentre par le chemin où le moulin grince et balance les os de poussière et de diamant d'une rivière
et des fois je rentre par un autre chemin car je n'ai pas envie de mordre dans le vent pour en voir sortir une prière
Des fois je suis un homme et des fois je suis un enfant et des fois mon père est au bord de ce sentiment
il tient une fourche et un chevreuil est assoupis près de lui tandis qu'il fume un roseau au bord de l'étang
Des fois j'ouvre un paquet cadeau et je contemple un objet qui ne correspond pas à mon attente et je soupire
et pus je m'aperçois que le papier que j'ai déchiré est de la peau de serpent et je recommence à me fuir
Des fois je tiens en équilibre sur la lame d'une hache et des fois je tombe de ma propre chaussure en dormant
tu es là et tu me donne toutes les notes de ton rire et cette musique est la fausse note que je corrige en sifflant
Des fois je joue au poker avec des épouvantails et ils me sortent un brelan de moineaux et moi une paire de chevrotine
et puis je joue avec une hélice et des pinces à linges et enfin avec ce qu'il me reste a tacher d'hémoglobine
Des fois j'écrits des lettres d'amour et je les mets dans la poche du manteau d'une inconnue dans le train
et ensuite j'attends le lendemain matin que quelqu'un frappe à ma porte mais seul le silence me parvient
Des fois, tu vois.
