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Poème Chinoiseries Philosophiques

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#1
Chinoiseries Philosophiques


Scarabée turbulent me dit mon professeur
Oriental philosophe importé de la Chine
La femme est diabolique autant qu’elle est divine
Il faut pour la séduire éviter toute erreur,
Et donc assimiler quelques divers savoirs
Sur sa complexité et sa riche nature
Pour éveiller l’amour cette belle aventure.
Car elle se subdivise en multiples tiroirs.

Certains sont assez vastes et sont sans importance
D’autres sont tout petits contenant des trésors
Certains seront voyages, d’autres seront des ports,
Quelques uns seulement sont rêves d’espérance.
Méfie-toi des tiroirs que l’on peine à ouvrir
Ils n’en sont pas pour ça dépourvus d’intérêt
Ils ont souvent pour clé un subtil secret
Il faut savoir charmer avant de l’acquérir.

Parfois non ménagés, choqués de maladresses
Ils se ferment blessés et deviennent moroses
Il faut pour les ouvrir la sagesse des roses,
Un sentiment profond, de subtiles caresses.
D’autres sont sensuels et ouverts sans effort
Pourvu que sachant plaire on sache proposer,
Il faut un peu de tact et ne pas imposer
Pour obtenir ravi un éphémère accord.

Les neufs sont à ouvrir un peu plus difficiles
Il faut être attaché et bien faire sa cour
Entrouvrir un peu plus tout au long fil des jours
Ont ne saurait forcer l’éclosion des idylles.
Parfois c’est un tiroir qui part, qui abandonne,
Tant pis pour le chagrin on ne peut en vouloir
Au sort qui ne suit pas l’éventuel espoir
L’absence d’un accord s’oublie et se pardonne.

Rarement, le tiroir est tendre et accessible,
Ouvert comme il convient il en devient bonheur
Son glissement se fait avec grâce et sans heurt
Pour chaque contenu la joie est indicible.
On explore, on découvre, on en trouve des vides
Où ranger des baisers, de subtiles caresses
On y range sa vie on y fait des promesses
On veut y partager ses années et ses rides.

On a le droit d’ouvrir même les plus secrets
Les petits minuscules remplis de grandes choses
Ceux montrant les chemins de mille apothéoses
Ceux d’intimes partages et de jeux indiscrets
On s’échange les clés qui deviennent communes
On devine on surprend le moment d’en user
On s’ouvre en partageant on ne sait refuser
Du tiroir des corps les douceurs opportunes.

L’asiatique me dit c’est la leçon du jour
Les tiroirs s’entretiennent il ne faut l’oublier
D’une fleur, d’un poème, il faut se soucier
Avoir toujours en cœur quelque doux mot d’amour.
Je vous quitte mon cher mon épouse m’attend
Mon amour a séduit chacun de ses tiroirs
J’en découvre toujours le matin et le soir
Je les remplis d’amour ainsi passe le temps.


 
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