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CIMETIÈRE LIQUIDE...
La nuit , bien endormi, je suis en plein rêve ou cauchemar
J'avance tout doucement dans ce cimetière morbide
Je pousse cette clôture en fer forgé sale et humide
Elle est très lourde et grince légèrement juste pour frissonner
Je marche sur le sol gelé et qui craque sous mes pas
La brume a commencé à couvrir toutes les pierres tombales
J'aime cet endroit, c'est tellement mystérieux et silencieux
Moi, le mort en sursis, il y a des années que je la cherche
Mais rien, elle ne vient toujours pas, alors je descends l'allée centrale
Puis je remonte vers la droite ,légèrement le vent se lève, il fait un peu plus
Frisquet, j'ai la chair de poule, je continue et au détour du chemin
Je vois un petit garçon ,ce petit garçon c'est moi à 8 ans, comme si
J'avais dû mourir à cet âge-là , il se tient devant moi, dans sa main
Une rose noire aux épines ensanglantées, il me fixe dans les yeux et me sourit
Je n'arrive pas à lui rendre son sourire, il me tend la main et me donne
Cette rose noire, le petit doit être là depuis longtemps; sa petite main est glacée
Mais il ne tremble pas, il n'a pas froid et il me dit:" Bienvenue dans le cimetière liquide"
et me dit: " Ici des torrents de larmes ont coulé, des flots de tristesse et des vagues de souffrance ont déferlé ici."
Le petit prend ma main et m'amène dans une allée, il s'arrête devant un trou vide
Et me dit: "Ce trou, c'est le tien", je lui réponds: " Pourtant je suis pas encore mort"
Il me répond:" Ho que oui, je suis mort, mais que je le savais pas encore"
Puis dans un nuage de brume, il s'évapore tout en riant morbidement
Je reste là, planté et je fixe ce putain de trou noir béant qui n'attend que moi
Alors à pieds joints, je saute dedans et je m'allonge sur ce sol glacé et humide
C'est très dur et froid ,ça pue la mort et le sang séché
Je ferme mes yeux et les larmes inondent mon visage
Et pour la première fois, je me sens en vie...je me sens tellement bien!
Je tente d'ouvrir les yeux, mais en vain, ils restent clos, elle se tenait là devant moi
Immobile et pleine d'élégance, ses bras tendus vers moi, du fond du trou je ne
Pouvais voir son visage, elle avait la tête baissée, ses longs cheveux caressaient
Son visage que je ne voyais pas, j'étais attiré vers elle comme un aimant
Mon coeur battait si fort que j'en avait mal à la poitrine, lentement je tendais
Les mains, m'emparant de son visage, pour pouvoir la regarder, ma respiration
S'accéléra rapidement, avec une incroyable délicatesse je l'invitai à me regarder
La Mort se trouvait là devant moi, c'était elle, je la sentais me pénétrer
Jusqu'au plus profond de mon être, son visage s'approcha du mien, je ne bougeai pas
Je la fixai, j'étais pétrifié et à la fois captivé, je respirais de plus en plus fort
Soudain ses yeux firent place à deux creux vides de noir, je la regardai, son visage se
Désarticula, sa mâchoire s'écarta si fort qu'un craquement terrifiant perça mes oreilles
Je ne bougeais toujours pas, elle m'attira encore plus près et me pressa contre elle et
Je passai mon bras autour de sa nuque rigide comme le roc et je me mis à rire d'elle
Un rire ironique qui fit hurler la Mort, je l'attirai à mon tour tout contre moi et d'un
Coup vif, j'embrassai cette saloperie de mâchoire froide et humide qui sent la puanteur
Une odeur maudite du fin fond des abîmes et je lui dit: "Prends-moi salope!"
Il y a longtemps que je t'attends, je n'ai pas peur de toi, je te hais et te maudis!
Tu veux mon âme, je n'en ai plus, petit, ils me l'ont prise
Tu veux mon corps, je te le donne, car ils l'ont blessé et meurtri
Tu as devant toi un être qui n'a aucune raison d'être
Alors prend moi vite, car la mort est souvent plus douce pour
Ceux qui ont été battus, torturés et qui souffrent
La mort est la délivrance des maux humains...
André Perron
10-12-2010
Tous Droits Réservé.
PS un des premier texte
que j'ai écrit sur mes cauchemars
d'enfance
La nuit , bien endormi, je suis en plein rêve ou cauchemar
J'avance tout doucement dans ce cimetière morbide
Je pousse cette clôture en fer forgé sale et humide
Elle est très lourde et grince légèrement juste pour frissonner
Je marche sur le sol gelé et qui craque sous mes pas
La brume a commencé à couvrir toutes les pierres tombales
J'aime cet endroit, c'est tellement mystérieux et silencieux
Moi, le mort en sursis, il y a des années que je la cherche
Mais rien, elle ne vient toujours pas, alors je descends l'allée centrale
Puis je remonte vers la droite ,légèrement le vent se lève, il fait un peu plus
Frisquet, j'ai la chair de poule, je continue et au détour du chemin
Je vois un petit garçon ,ce petit garçon c'est moi à 8 ans, comme si
J'avais dû mourir à cet âge-là , il se tient devant moi, dans sa main
Une rose noire aux épines ensanglantées, il me fixe dans les yeux et me sourit
Je n'arrive pas à lui rendre son sourire, il me tend la main et me donne
Cette rose noire, le petit doit être là depuis longtemps; sa petite main est glacée
Mais il ne tremble pas, il n'a pas froid et il me dit:" Bienvenue dans le cimetière liquide"
et me dit: " Ici des torrents de larmes ont coulé, des flots de tristesse et des vagues de souffrance ont déferlé ici."
Le petit prend ma main et m'amène dans une allée, il s'arrête devant un trou vide
Et me dit: "Ce trou, c'est le tien", je lui réponds: " Pourtant je suis pas encore mort"
Il me répond:" Ho que oui, je suis mort, mais que je le savais pas encore"
Puis dans un nuage de brume, il s'évapore tout en riant morbidement
Je reste là, planté et je fixe ce putain de trou noir béant qui n'attend que moi
Alors à pieds joints, je saute dedans et je m'allonge sur ce sol glacé et humide
C'est très dur et froid ,ça pue la mort et le sang séché
Je ferme mes yeux et les larmes inondent mon visage
Et pour la première fois, je me sens en vie...je me sens tellement bien!
Je tente d'ouvrir les yeux, mais en vain, ils restent clos, elle se tenait là devant moi
Immobile et pleine d'élégance, ses bras tendus vers moi, du fond du trou je ne
Pouvais voir son visage, elle avait la tête baissée, ses longs cheveux caressaient
Son visage que je ne voyais pas, j'étais attiré vers elle comme un aimant
Mon coeur battait si fort que j'en avait mal à la poitrine, lentement je tendais
Les mains, m'emparant de son visage, pour pouvoir la regarder, ma respiration
S'accéléra rapidement, avec une incroyable délicatesse je l'invitai à me regarder
La Mort se trouvait là devant moi, c'était elle, je la sentais me pénétrer
Jusqu'au plus profond de mon être, son visage s'approcha du mien, je ne bougeai pas
Je la fixai, j'étais pétrifié et à la fois captivé, je respirais de plus en plus fort
Soudain ses yeux firent place à deux creux vides de noir, je la regardai, son visage se
Désarticula, sa mâchoire s'écarta si fort qu'un craquement terrifiant perça mes oreilles
Je ne bougeais toujours pas, elle m'attira encore plus près et me pressa contre elle et
Je passai mon bras autour de sa nuque rigide comme le roc et je me mis à rire d'elle
Un rire ironique qui fit hurler la Mort, je l'attirai à mon tour tout contre moi et d'un
Coup vif, j'embrassai cette saloperie de mâchoire froide et humide qui sent la puanteur
Une odeur maudite du fin fond des abîmes et je lui dit: "Prends-moi salope!"
Il y a longtemps que je t'attends, je n'ai pas peur de toi, je te hais et te maudis!
Tu veux mon âme, je n'en ai plus, petit, ils me l'ont prise
Tu veux mon corps, je te le donne, car ils l'ont blessé et meurtri
Tu as devant toi un être qui n'a aucune raison d'être
Alors prend moi vite, car la mort est souvent plus douce pour
Ceux qui ont été battus, torturés et qui souffrent
La mort est la délivrance des maux humains...
André Perron
10-12-2010
Tous Droits Réservé.
PS un des premier texte
que j'ai écrit sur mes cauchemars
d'enfance