Hors ligne
Comme un roman, un grand tourment
Pages troubles, pages doubles
Seul dans le vent, tel un survivant
Dans le doute, je prends la route
Je reste rêveur, un homme sans peur
Un homme au cœur et sans rancœur
L’histoire peut être une grande douleur
Aux acteurs, ainsi qu’au narrateur
J’ai vu les horreurs, j’ai vu les créateurs
Ils ont décimé nos sœurs dans la terreur
Tel des chevaliers barbares sanguinaires
Pleurent les violons sur les sanctuaires
A tous ces disparus, ces vies déchues
A tous ces indus, je vous ai reconnu
Mon encre est de sang et de larmes
Que revivent dans mes pages vos âmes
Vous avez chanté le désespoir
Pour oublier le noir des couloirs
Dirigés vers une mort Désignée
Plus fort que le bourreau assigné
Du passé, le son des sirènes résonne
Inlassablement comme les canons qui tonnent
L’homme sans lueur est son propre fossoyeur
De la haine ne peut naître que rejet et malheur
Je rêve d’un monde sans funérailles
D’une longue trêve sans bataille
Où tous les jours le soleil reste au levant
Pour tous les modestes, tous les indigents
Que la source coule paisiblement à la mer
Lentement, comme mes cendres à la terre
Que mes larmes de sang apaisent mon être
Que dans ce sommeil, je trouve mon bien être
Je ressens vos peines parcourir mes veines
Je ressens vos maux dans mon corps, dans mes os
Je veux me réveiller de tous vos cauchemars
Je veux me réveiller de toute cette Histoire
Derrière la montagne se cache l’avenir mérité
La naissance de l’esprit après un long répit
Un sentier bordé de failles qui mène au sommet
Un ouvrage pour tant d’efforts consentis
Ma plume est rouge sang comme mes yeux
Elle est d’espoir à chaque mot posé sur ma trame
Elle est mon sentiment sain et sentencieux
De ce que peut être notre monde, nos drames
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