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Conte linguistique
Il était une fois tout près du bout du monde
Un village charmant, point sur la mappemonde,
Où vivaient quelques fées s’ennuyant plus ou moins
Car peu d’hommes y étaient capables de doux soins.
Un soir une fée triste osa loger chez elle
Un jeune vagabond à petite escarcelle
Lui disant payez moi en sensuelles caresses
Je me contenterai d’une nocturne adresse
Car le viril est rare en ce petit village
Douchez vous, rasez vous, et devenez volage.
Des appas de la fée le jeune homme s’étonne
Ils sont hors du commun sa beauté l’aiguillonne
Et le désir venant au plaisir il postule
N’oubliant cependant pas l’exquis préambule.
La fée qui aimait bien les savantes préfaces
Eut de gourmands baisers sur toutes ses surfaces
Elle dit cher amant mes savoirs théoriques
S’extasient de vos folles et orales pratiques
Comment appelez vous ce jeu de gourmandise
Dont vous ensorcelez ma rose friandise.
C’est un cunnilingus dit le dégustateur
Le mot vient du latin c’est un annonciateur
De douceurs qui suivant une lente croissance
Conduiront le bouton à l’exquise jouissance
C’est un ambassadeur préparant aux voyages
Dans le divin conduit digne de tous hommages
Je puis vous assurer que la langue ensorcelle
Au point que de désir la moindre fée chancelle
Et que bien préparée par l’orale caresse
Elle atteint d’autant mieux la délicate ivresse.
La nuit, en résumé, eut son cours admirable
Et la fée épuisa le vagabond aimable
Mais il dut repartir après une semaine
Sa tâche l’emmena vers la ville lointaine.
La fée raconta tout aux copines du coin
Qui logèrent tout passant capable de doux soins
Certaines furent comblées d’autres moins exaltées
Ne furent pas assez plaisamment survoltées
L’oralité gourmande exigeant un savoir
Que tout le monde hélas ne peut toujours avoir.
À l’entrée du village on a mis un octroi
Tous ceux voulant entrer, pour en avoir le droit,
Doivent tirer la langue afin que sa longueur
Puisse être mesurée en jugeant sa vigueur
Certaines fées convolent avec les mieux pourvus
De ce bel appendice caressant et charnu
Certaines langues courtes ayant l’art et le style
Peuvent obtenir le poste de précurseurs habiles
Mais le tri est sévère et le manque d’émoi
Fait exclure du village un sot un maladroit.
Les ans ayant passé, au centre du village,
Vint une statue d’homme au méritoire hommage
On l’avait remarqué au café de la place
Quand au comptoir debout il prenait une tasse
Du breuvage fumant et noir chaque matin
Il était surnomme le divin Célestin
Il était singulier et avec nonchalance
Tout en tirant langue avec quelque indécence
Il montrait le pouvoir de son lingual outil
S’en servant pour lisser ses généreux sourcils.
Il était une fois tout près du bout du monde
Un village charmant, point sur la mappemonde,
Où vivaient quelques fées s’ennuyant plus ou moins
Car peu d’hommes y étaient capables de doux soins.
Un soir une fée triste osa loger chez elle
Un jeune vagabond à petite escarcelle
Lui disant payez moi en sensuelles caresses
Je me contenterai d’une nocturne adresse
Car le viril est rare en ce petit village
Douchez vous, rasez vous, et devenez volage.
Des appas de la fée le jeune homme s’étonne
Ils sont hors du commun sa beauté l’aiguillonne
Et le désir venant au plaisir il postule
N’oubliant cependant pas l’exquis préambule.
La fée qui aimait bien les savantes préfaces
Eut de gourmands baisers sur toutes ses surfaces
Elle dit cher amant mes savoirs théoriques
S’extasient de vos folles et orales pratiques
Comment appelez vous ce jeu de gourmandise
Dont vous ensorcelez ma rose friandise.
C’est un cunnilingus dit le dégustateur
Le mot vient du latin c’est un annonciateur
De douceurs qui suivant une lente croissance
Conduiront le bouton à l’exquise jouissance
C’est un ambassadeur préparant aux voyages
Dans le divin conduit digne de tous hommages
Je puis vous assurer que la langue ensorcelle
Au point que de désir la moindre fée chancelle
Et que bien préparée par l’orale caresse
Elle atteint d’autant mieux la délicate ivresse.
La nuit, en résumé, eut son cours admirable
Et la fée épuisa le vagabond aimable
Mais il dut repartir après une semaine
Sa tâche l’emmena vers la ville lointaine.
La fée raconta tout aux copines du coin
Qui logèrent tout passant capable de doux soins
Certaines furent comblées d’autres moins exaltées
Ne furent pas assez plaisamment survoltées
L’oralité gourmande exigeant un savoir
Que tout le monde hélas ne peut toujours avoir.
À l’entrée du village on a mis un octroi
Tous ceux voulant entrer, pour en avoir le droit,
Doivent tirer la langue afin que sa longueur
Puisse être mesurée en jugeant sa vigueur
Certaines fées convolent avec les mieux pourvus
De ce bel appendice caressant et charnu
Certaines langues courtes ayant l’art et le style
Peuvent obtenir le poste de précurseurs habiles
Mais le tri est sévère et le manque d’émoi
Fait exclure du village un sot un maladroit.
Les ans ayant passé, au centre du village,
Vint une statue d’homme au méritoire hommage
On l’avait remarqué au café de la place
Quand au comptoir debout il prenait une tasse
Du breuvage fumant et noir chaque matin
Il était surnomme le divin Célestin
Il était singulier et avec nonchalance
Tout en tirant langue avec quelque indécence
Il montrait le pouvoir de son lingual outil
S’en servant pour lisser ses généreux sourcils.