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Un nuage en ton oeil, ou est-ce une lueur ?
Sur tes joues un rosier, ou un luth qui sanglote,
Et plus aiguë qu'une arme, une boucle, ô n'ôte
Point cette dague d'or qui menace mon coeur !
Ton front grec, mon amour est couronné de neiges,
Y naissent des pensers qui font pâlir tes joues.
L'edelweiss, de ton oeil, perce le cristal d'où
(branche du pommier) jaillit le sortilège.
Ils pleuvent sur les bois en ta forêt profonde,
Tes seins gonflés et lourds peuplés d'or et de sucs:
Telles des lunes calmes ou des yeux de grands-ducs.
sais-tu qu'a existé une déesse blonde ?
J'ai soif de ce baiser qui miroite à ta bouche,
Tel un ruisseau de feu il éclate à tes dents,
Et me vient consumer: c'est du mal des ardents
Qu'en me branlant pour toi, je me tords sur ma couche.
C'est ton coeur, ma poupée, qui bat comme une horloge,
Douée d'esprit, d'horreur, affolée par le temps:
Je l'ai senti bondir et presque repoussant
Ce baiser maternel que j'ai mis sur ta gorge !
Sois sans crainte chérie, ta nuit nous enveloppe
Mieux qu'un manteau un duc ou un conspirateur,
Mieux qu'un fourreau l'épée, calme-toi, n'aie pas peur!
Contre le mien si dur, ton palpitant galope,
Contre le mien si dur y viens presser sa joue.
Emprunte au chat son oeil, sa patte de velours,
Leur grand silence aux morts, à la pointe du jour
Son innocence rose, et à l'enfant sa moue,
Mon amour n'est pas peur notre nuit est une aube.
Les astres ont des levés sur nos corps endormis
Gerbes lasses. Et sacré (comme la croix sur l'Aube)
Ton souffle sur mon cou, me berce et me bénit.
***
Les ramages se sont morts aux gorges des sirènes
les toits sont noirs et lourds d'une implacable nuit
Sans oiseaux grec, sans rien qui danse ou qui luit
Ils sont vieux ou éteins,les rayons de Sélène...
Mon amour c'est pour toi que j'écris ce poème.
Il tombe de mon cœur une goutte de sang
C'est lui qui pleure ainsi, ce pauvre et triste chant,
Mes yeux brûlant de lui attendent l'aube blême.
Tes lèvres, mon amour, où les sanglots ruissellent
Mais s'arquent sous un rire qu'eût un ange osé
Tes lèvres ces oiseaux qu'emperle la rosée
S'émeuvent-elles un peu lorsqu'elles se rappellent ?
Tes lèvres ma chérie sont des berceaux de mousse
Un oiseau viendra-t-il guider par un vent sec
Fatal ! Comme au condamné ,qui lève, l'aube rousse
S'y poser doucement un baiser dans le bec ?...
Je crains plus que la mort ton silence et ton œil
Qu'alourdit le crayon comme une nue d'orage
Armé de ce regard dont la douceur m'encage
Se clôt-il qu'aussitôt il me poudre de deuil...
Il est la dune bleue où tremblent les mirages
Ou l'archange cruel qui m'exile de toi
Cet œil, dont le velours me lacère d'émoi
Il est ce glaive nu qui barre ton visage.
La nuit qui pleut sur moi tandis que je m'allonge
Ainsi qu'un naufragé sur du sable émouvant
Me parle encor de toi par les bouches du vent :
Elle verse sur moi, à vif, le sel des songes...
C'est ce gosse affolé qui ne sait de bonheur
Que l'enclot de tes reins où repose la vague
L'eau calme de tes yeux,ce gosse qui divague:
Il demande tes doigts sur son front en sueur.
Étreint-moi mon amour, que m'enfouissent tes branches
Soit le gazon d’Irlande où la biche s'endort
Le rosier de marie où je viens sans remords
Mêler à tes doigts blancs l'ombre de mes nuits blanches.
***
L'heure est douce aux amants et ce baiser en perle
De ta bouche cerclée de miel et de carmin
Qui s'envola léger ainsi qu'un jeune merle
Aux branches du lilas s'est pendu ce matin...
Frédéric M.
PS : Joyeux Anniversaire.
Sur tes joues un rosier, ou un luth qui sanglote,
Et plus aiguë qu'une arme, une boucle, ô n'ôte
Point cette dague d'or qui menace mon coeur !
Ton front grec, mon amour est couronné de neiges,
Y naissent des pensers qui font pâlir tes joues.
L'edelweiss, de ton oeil, perce le cristal d'où
(branche du pommier) jaillit le sortilège.
Ils pleuvent sur les bois en ta forêt profonde,
Tes seins gonflés et lourds peuplés d'or et de sucs:
Telles des lunes calmes ou des yeux de grands-ducs.
sais-tu qu'a existé une déesse blonde ?
J'ai soif de ce baiser qui miroite à ta bouche,
Tel un ruisseau de feu il éclate à tes dents,
Et me vient consumer: c'est du mal des ardents
Qu'en me branlant pour toi, je me tords sur ma couche.
C'est ton coeur, ma poupée, qui bat comme une horloge,
Douée d'esprit, d'horreur, affolée par le temps:
Je l'ai senti bondir et presque repoussant
Ce baiser maternel que j'ai mis sur ta gorge !
Sois sans crainte chérie, ta nuit nous enveloppe
Mieux qu'un manteau un duc ou un conspirateur,
Mieux qu'un fourreau l'épée, calme-toi, n'aie pas peur!
Contre le mien si dur, ton palpitant galope,
Contre le mien si dur y viens presser sa joue.
Emprunte au chat son oeil, sa patte de velours,
Leur grand silence aux morts, à la pointe du jour
Son innocence rose, et à l'enfant sa moue,
Mon amour n'est pas peur notre nuit est une aube.
Les astres ont des levés sur nos corps endormis
Gerbes lasses. Et sacré (comme la croix sur l'Aube)
Ton souffle sur mon cou, me berce et me bénit.
***
Les ramages se sont morts aux gorges des sirènes
les toits sont noirs et lourds d'une implacable nuit
Sans oiseaux grec, sans rien qui danse ou qui luit
Ils sont vieux ou éteins,les rayons de Sélène...
Mon amour c'est pour toi que j'écris ce poème.
Il tombe de mon cœur une goutte de sang
C'est lui qui pleure ainsi, ce pauvre et triste chant,
Mes yeux brûlant de lui attendent l'aube blême.
Tes lèvres, mon amour, où les sanglots ruissellent
Mais s'arquent sous un rire qu'eût un ange osé
Tes lèvres ces oiseaux qu'emperle la rosée
S'émeuvent-elles un peu lorsqu'elles se rappellent ?
Tes lèvres ma chérie sont des berceaux de mousse
Un oiseau viendra-t-il guider par un vent sec
Fatal ! Comme au condamné ,qui lève, l'aube rousse
S'y poser doucement un baiser dans le bec ?...
Je crains plus que la mort ton silence et ton œil
Qu'alourdit le crayon comme une nue d'orage
Armé de ce regard dont la douceur m'encage
Se clôt-il qu'aussitôt il me poudre de deuil...
Il est la dune bleue où tremblent les mirages
Ou l'archange cruel qui m'exile de toi
Cet œil, dont le velours me lacère d'émoi
Il est ce glaive nu qui barre ton visage.
La nuit qui pleut sur moi tandis que je m'allonge
Ainsi qu'un naufragé sur du sable émouvant
Me parle encor de toi par les bouches du vent :
Elle verse sur moi, à vif, le sel des songes...
C'est ce gosse affolé qui ne sait de bonheur
Que l'enclot de tes reins où repose la vague
L'eau calme de tes yeux,ce gosse qui divague:
Il demande tes doigts sur son front en sueur.
Étreint-moi mon amour, que m'enfouissent tes branches
Soit le gazon d’Irlande où la biche s'endort
Le rosier de marie où je viens sans remords
Mêler à tes doigts blancs l'ombre de mes nuits blanches.
***
L'heure est douce aux amants et ce baiser en perle
De ta bouche cerclée de miel et de carmin
Qui s'envola léger ainsi qu'un jeune merle
Aux branches du lilas s'est pendu ce matin...
Frédéric M.
PS : Joyeux Anniversaire.