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Poème d'amour Désenchanteurs ( sujet la séparation d'un être cher )

Gabrielle

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#1

Désenchanteurs



Au cœur d’une mère, coup fatal
Lorsqu’un quart de siècle fécond
Laisse un avenir désert
Où nulle tendresse ne répond
Sur le long chemin solitaire,
Lorsque le bilan comparé
Au compte de l’amour violenté,
Que les chérubins, du nid envolés,
Pour, vers d’autres cieux, enfanter.
Et puis toi ! Le fils d’adoption
Qu’au-delà des mers assassines
Dans le pays de tes racines
As porté, âme et ambitions.
Le silence discordant de l’aube grise
Renvoie l’écho des oiseaux querelleurs
En un bouquet strident et persifleur
A mes sombres pensées, s’harmonise.
Mais la mémoire parfois austère
Donn’ aux souvenirs clandestins
La saveur piquante des mystères.

Pour échapper à mon destin,
Je fuis Brocéliande vers Nérée,
Plonge au fond de ses oublis,
La servitude poignardée
De mon cœur affaibli
De cette terre, ton idéal,
Retrouves-tu la sérénité
Qu’auprès de moi, bien qu’imparfaite
J’eus le pouvoir de te donner ?
Seule, dans la brise océane
Riche de ses parfums salés,
Les bras vides, sans affection,
J’implore Mélusine et Morgane
De Merlin, hôtes appréciées,
De te prendre sous protection
Comme un rite, une fête.
A l’empreinte de la tendresse
Qu’en souvenir, tu m’as laissée,
J’accroche l’espoir de la jeunesse
Pour voir fleurir le passé.

Mon petit prince. Oh ! Mon enfant
Combien je voudrai te serrer,
Voir ton sourire triomphant
Sous mes baisers, se dessiner.
Oh ! Combien je voudrai te dire
Comme ta voix manque à ma peine
Sur les chemins de tes rires
Ma force fuit, tant elle est vaine.
Et toi ! Tu es toujours là-bas !
Ce là-bas que je hais déjà.
Je tourne vers le ciel clair
La pluie de mon âme qu’il faut taire,
Je souffle à l’eau qui nous sépare,
De ton prénom, l’exquis murmure.
L’onde le porte comme un étendard,
Echo secret de ma gageüre.
De ce littoral où les pas
Me conduisent à la solitude
J’évoque, avec sollicitude,
La douce étreinte de tes bras.

Déjà, les turquoises de tes yeux
Se mêlent à la langueur marine,
M’envoyant le reflet soyeux
De la candeur tendre et mutine
Du gracieux réveil de l’enfance
Où la caresse de ton regard
Ombre les plaies de tes absences
Et bouleverse mon cœur hagard.
Alors, les oiseaux persifleurs
Renvoient, de mes tristes pensées
L’écho discordant et moqueur
Des souvenirs désenchantés.


Gabrielle. E.
 
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#2

Désenchanteurs


Au cœur d’une mère, coup fatal
Lorsqu’un quart de siècle fécond
Laisse un avenir désert
Où nulle tendresse ne répond
Sur le long chemin solitaire,
Lorsque le bilan comparé
Au compte de l’amour violenté,
Que les chérubins, du nid envolés,
Pour, vers d’autres cieux, enfanter.
Et puis toi ! Le fils d’adoption
Qu’au-delà des mers assassines
Dans le pays de tes racines
As porté, âme et ambitions.
Le silence discordant de l’aube grise
Renvoie l’écho des oiseaux querelleurs
En un bouquet strident et persifleur
A mes sombres pensées, s’harmonise.
Mais la mémoire parfois austère
Donn’ aux souvenirs clandestins
La saveur piquante des mystères.


Pour échapper à mon destin,
Je fuis Brocéliande vers Nérée,
Plonge au fond de ses oublis,
La servitude poignardée
De mon cœur affaibli
De cette terre, ton idéal,
Retrouves-tu la sérénité
Qu’auprès de moi, bien qu’imparfaite
J’eus le pouvoir de te donner ?
Seule, dans la brise océane
Riche de ses parfums salés,
Les bras vides, sans affection,
J’implore Mélusine et Morgane
De Merlin, hôtes appréciées,
De te prendre sous protection
Comme un rite, une fête.
A l’empreinte de la tendresse
Qu’en souvenir, tu m’as laissée,
J’accroche l’espoir de la jeunesse
Pour voir fleurir le passé.


Mon petit prince. Oh ! Mon enfant
Combien je voudrai te serrer,
Voir ton sourire triomphant
Sous mes baisers, se dessiner.
Oh ! Combien je voudrai te dire
Comme ta voix manque à ma peine
Sur les chemins de tes rires
Ma force fuit, tant elle est vaine.
Et toi ! Tu es toujours là-bas !
Ce là-bas que je hais déjà.
Je tourne vers le ciel clair
La pluie de mon âme qu’il faut taire,
Je souffle à l’eau qui nous sépare,
De ton prénom, l’exquis murmure.
L’onde le porte comme un étendard,
Echo secret de ma gageüre.
De ce littoral où les pas
Me conduisent à la solitude
J’évoque, avec sollicitude,
La douce étreinte de tes bras.


Déjà, les turquoises de tes yeux
Se mêlent à la langueur marine,
M’envoyant le reflet soyeux
De la candeur tendre et mutine
Du gracieux réveil de l’enfance
Où la caresse de ton regard
Ombre les plaies de tes absences
Et bouleverse mon cœur hagard.
Alors, les oiseaux persifleurs
Renvoient, de mes tristes pensées
L’écho discordant et moqueur
Des souvenirs désenchantés.



Gabrielle. E.
Merci pour cette magique poésie sur l'éloignement
Elle m'à bluffée
Bonnes orée
Amitiés
Gaby
 

patgui

Grand poète
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#3
Ce poème est tellement beau qu'il n'y a pas en tout cas en ce qui me concerne de commentaires à ajouter.
je me permettrai de le relire pour en savourer une deuxième fois tous les détails
 

Gabrielle

Maître poète
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#5
wow les amis ! que vous répondre à vos gentils commentaires, vous m'avez touchée plein coeur, émue jusqu'aux larmes et je ne trouve plus les mots autre que merci, merci à chacun d'entre vous,
Sophie, Pat, Eric et Gaby encore merci
 
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