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Poème Draps de lune

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#1
Draps de lune

A la recherche d’une première tombée, chue d’un pont trop loin, une voix à fleur de l’autre, aiguise le seuil de l’infini.
Pour haler tous les maux qui chantent et évoquer le temps, une bataille de flocons brûlants fredonne la tendre offrande des orages volubiles où bondit l’éloquence. D’un hoquet imprudent, perdu sur la marge endormie.
Alors que les mots s’éparpillent blessant les muses folles, l’écho des ritournelles et leurs nuits oubliées, un éventail au vent refond le silence aussi clément qu’un fruit de saison glabre. Aussi entière, aussi vieille que l’orgueil.
Pourtant nous étions là, tous deux effeuillant la vague chaude, parfaite de tristesse. Et ses draps de lune mirée accrochaient nos mains.
— Si ta page s’enfuit vers un dédale sans fin, éteins ou rallume l’encre au coeur de l’ombre ardemment, dit-elle. Comme les instants. Sans fracturer la plume au creux de mon regard. Le charme exquis des séraphins de l’écriture arde les veillées et j’aime l’otage de tes pensées.
— Il manque à ta nuit le galbe d’une chimère, érige-t-il. Délie le velours de l’aube sur mes jardins triomphants, et redoute les récifs en fleurs. Au coeur de l’esprit gît un voyage solitaire.
 

Oyem

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#2
Draps de lune

A la recherche d’une première tombée, chue d’un pont trop loin, une voix à fleur de l’autre, aiguise le seuil de l’infini.
Pour haler tous les maux qui chantent et évoquer le temps, une bataille de flocons brûlants fredonne la tendre offrande des orages volubiles où bondit l’éloquence. D’un hoquet imprudent, perdu sur la marge endormie.
Alors que les mots s’éparpillent blessant les muses folles, l’écho des ritournelles et leurs nuits oubliées, un éventail au vent refond le silence aussi clément qu’un fruit de saison glabre. Aussi entière, aussi vieille que l’orgueil.
Pourtant nous étions là, tous deux effeuillant la vague chaude, parfaite de tristesse. Et ses draps de lune mirée accrochaient nos mains.
— Si ta page s’enfuit vers un dédale sans fin, éteins ou rallume l’encre au coeur de l’ombre ardemment, dit-elle. Comme les instants. Sans fracturer la plume au creux de mon regard. Le charme exquis des séraphins de l’écriture arde les veillées et j’aime l’otage de tes pensées.
— Il manque à ta nuit le galbe d’une chimère, érige-t-il. Délie le velours de l’aube sur mes jardins triomphants, et redoute les récifs en fleurs. Au coeur de l’esprit gît un voyage solitaire.
J'ai adoré vous lire, c'est magnifique et foisonnant. Compliments sincères !
 

Bonois

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#3
Draps de lune

A la recherche d’une première tombée, chue d’un pont trop loin, une voix à fleur de l’autre, aiguise le seuil de l’infini.
Pour haler tous les maux qui chantent et évoquer le temps, une bataille de flocons brûlants fredonne la tendre offrande des orages volubiles où bondit l’éloquence. D’un hoquet imprudent, perdu sur la marge endormie.
Alors que les mots s’éparpillent blessant les muses folles, l’écho des ritournelles et leurs nuits oubliées, un éventail au vent refond le silence aussi clément qu’un fruit de saison glabre. Aussi entière, aussi vieille que l’orgueil.
Pourtant nous étions là, tous deux effeuillant la vague chaude, parfaite de tristesse. Et ses draps de lune mirée accrochaient nos mains.
— Si ta page s’enfuit vers un dédale sans fin, éteins ou rallume l’encre au coeur de l’ombre ardemment, dit-elle. Comme les instants. Sans fracturer la plume au creux de mon regard. Le charme exquis des séraphins de l’écriture arde les veillées et j’aime l’otage de tes pensées.
— Il manque à ta nuit le galbe d’une chimère, érige-t-il. Délie le velours de l’aube sur mes jardins triomphants, et redoute les récifs en fleurs. Au coeur de l’esprit gît un voyage solitaire.
 

Bonois

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#4
Ce texte révèle, en toile de fond, la sincérité d'un vécu servi par un lyrisme admirable d'ambigüité et de diversité des sens sans pour autant verser dans l'obscur…
Amitiés de Bônois
 

Moïse Wolff

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#5
Une lecture par delà laquelle il faut s'accrocher, seul un vécu certain, un vécu sincère, de ceux qui offrent (car c'est une offrande) qui offrent tout et rien, laissant seul le penseur dans un corps éprouvé mais moins que son esprit, face à la réalité le temps d'un éclair. Je peux comprendre ce texte de par mon côté pur car sauvage mais plein de compassions. Je vais lire le reste de vos créations, forcément.

Moïse
 
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