Poème En novembre j'ai fais une overdose de feuilles mortes.

En novembre j'ai fait une overdose de feuilles mortes,

Pendue par l'automne elle me tenait par la main
et nous traversions des bâtiment d'os et de canular,
nos corps semblables à des villes bâclées
liées entre elles par des points de suspensions
dont le dernier était serré
sur la clé de nul part,

Aujourd'hui je me shoote avec des câbles électriques
alimentés par le sarcasme des interrupteurs
je repousse les ombres avec de l'obscurité
et commence à prendre la forme d'une erreur
dont les contours sont de la rancune,

Une fille dort le visage tourné vers la table de nuit
Les épouvantails mélancoliques de son pubis piègent
des oiseaux suicidaires,
qu'elle suppose n' être que des clin d’œils
falsifiés par un rire jaune,

Je suis plutôt content d'avoir des doigts
sa peau me servant de suite dans les idées
elle est contente que j'ai des mains
un geste n'est rien d'autre que le moyen de contraception d'une idée noire,

Elle me demande
"C'est quoi le contraire de contraire ?"
je lui répond
"la définition n'est pas toujours le sens"
elle semble réfléchir, puis s'endort,
Elle a haussé les épaules
juste avant de trouver le sommeil
et oublié de recouvrir ses hanches
me laissant seul avec un trèfle à quatre feuille planté dans l’œil
un as dans la manche
et du cambouis sur le treuil.

Au matin
elle me demande une pièce détachée pour réparer son sourire
j'en trouve une dans ma boite de dents
qu'elle cueille avec son cil de fête foraine
en plein milieu du crash-test de mes sentiments sur son ventre.

trop bien écrit, j'adore !

Mangez des yeux !