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Poème Évitez tout ce qui peut changer la nature

Peniculo

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#1
Évitez tout ce qui peut changer la nature


Le chevalier Gontran Du Plessis De La Tour
Rencontra par hasard la belle Cunégonde
Ils se plurent, décidèrent de s’aimer sans détour
Et de voguer à deux sur l’amour et son onde.
Ce fut un sentiment d’une force admirable
Les fantômes au château en étaient étonnés
Ils se mouvaient la nuit sans bruissement notable
Pour ne pas déranger leur tendre intimité.

Leurs chaines enveloppées en d’isolant lainage
Ils écoutaient le couple et ses bruits de baisers
L’amour leur rappelait le temps où leur jeune âge
Avait quelques désirs qu’ils pouvaient apaiser
Et même les sorcières hantant le vieux donjon
Avait le balai calme et les cris modérés
Elles laissaient sans cris roucouler les pigeons
Regrettant les fureurs d’élans empoussiérés.

Un jour le chevalier dut partir en voyage
Cunégonde se dit occupons nous de nous
Tentons de mes attraits un total épilage
Cela pourrait charmer au retour mon époux.
Gontran à son retour contemplant le désert
Se trouva fort marri de la dévastation
Vous étiez cher amour plus séduisante hier
Vous me rendez inapte à l’ultime passion.

J’ai beau me rappeler l’enchantement soyeux
Me faisant adorer votre simple nature
La tonte intempestive vint insulter mes yeux
Le féminin trésor n’est rien sans sa parure.
Les fantômes étonnés, les sorcières surprises
Durent attendre sans bruit que repousse l’attrait
Gontran ne voulait plus subir la tendre emprise
Cunégonde sans succès chaque soir en pleurait.

La croissante nature rétablit le bonheur
De velours caressé Gontran se réjouit
Cunégonde ravie le fit entrepreneur
Et d’ardeur revenue elle s’épanouit.
Lors sortit du château une neuve rumeur
Dames des environs conservez vos fourrures
La perte du velours déplaisant au charmeur
Ses envies se dégradent autant que vos parures

La soyeuse caresse est si doux préalable
Que l’incitation fait le galant gourmand
Sans le tendre buisson il devient incapable
D’y venir déposer quelques baisers charmants.
Et le pays garda des dames la nature
Qu’elle soit modestie ou luxurieux trésor
On vit alors fleurir maintes candidatures
Pour trouver les buissons de l’idéal accord

Si par un sot destin arrivait une douce
S’étant faite amputée de l’exquise toison
Elle était au cachot attendant que repousse
La tendre exubérance du féminin gazon.
Puis chez les Du Plessis de La Tour on voulut
Qu’une noble devise glorifia la chose :
« Si ne s’orne l’attrait d’un espace velu
Le plus intime accord n’est que chose morose. »










 
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