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Poème Fable clarifiant des contes imprécis

Peniculo

Grand poète
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#1
Fable clarifiant des contes imprécis


La Fontaine on le sait était un homme affable
Mais Barbe bleue aussi, or le conte l’accable,
Et il faut rétablir la vérité première
Avant de le traîner dans l’infâme poussière.

Les dames qui vieillissent en son congélateur
Eurent par un mauvais sort un brusque arrêt du cœur.
On ne peut l’accuser d’être un si bon amant
Que les cardiaques au lit meurent de ses élans

N’ayant point sous la main d’habile cardiologue
Il ne pouvait prévoir l’issue dès le prologue.
La satisfaction dépassant l’espérance
Le myocarde ému détraquait sa balance

Comme il n’était point sot il mandait Dracula
Déshydratant la dame afin qu’elle séchât
Et puis gardait son corps pour une faculté
L’anatomie s’apprend sur la réalité.

La dame qui était devenue son épouse
Chercha dans le passé de la belle barbouze
Découvrit le placard des pièces anatomiques
Et dit nom d’un pétard il faut que l’on m’explique.

Ma chère ne craignez rien avant la nuit de noces,
Avant de découvrir mes appétits féroces,
Je vous ferai passer l’électrocardiogramme
Il me faut éviter de nouveau quelque drame.

Dites à votre sœur de guetter l’arrivée
Du médecin venant vous serez rassurée
Il sera un peu long il a d’autre malade
Dont le cœur ramolli se change en marmelade.

Or la sœur de l’autre étant à la fenêtre
S’ennuyait fortement ne voyant rien paraître
Pour se distraire un peu elle appela un page
Lui disant s’il vous plaît rendez moi un hommage

Le page qui était de nature congestive
Obéit à son vœu d’une façon fort vive
Et comme sur la route il ne se passait rien
Il poursuivit le jeu avec un beau maintien.

La sœur au caractère éminemment vorace
Épuisa le doux page qui pourtant se surpasse
Et il se dit alors appelons des amis
La dame en a besoin pour un tel appétit.

Dans le château voisin les nains de Blanche neige
Un peu congestionnés se prêtèrent au manège
Car tout n’est pas chez eux de proportion telle
Qu’ils n’auraient pu ravir le désir de la belle.

Mais les nains épuisés, elle en voulait encore
Vint un grand chat botté qui lui dit je t’adore
Je suis doux et soyeux je vais prendre la suite
Ondulez lentement la mouvance m’incite.

Mais tout chat qu’il était il s’épuisa aussi
Et finit lessivé, déprimé, ramolli,
Alors la sœur lassée attendant sans relâche
Dit à la barbe bleue poursuivez cette tache.

Ma sœur me gonfle un peu avec son cardiologue
Une attente excessive amoindrit le prologue.
Je vous prie hâtez vous car je me refroidie
Votre belle apparence active mon envie.

La sœurette comblée à la barbe déclare
Monsieur du paradis je perçois le beau phare
Vous seul m’exauçant il faut que je vous garde
Virez ma conne de sœur qui baise comme une outarde.

Sa sœur prit quelques cours chez la fée Carabosse
Elle devint gourmande et prit en juste noce
Un quidam qui jamais n’usant d’aphrodisiaque
Réjouit la donzelle qui n’était pas cardiaque.

Moralité

Plein de gens trop crédules infestent la planète
Et prendre un vaste conte en faire des petits bouts
Est un vil procédé de scribouillards sans goût
Mieux vaut conter la chose d’une façon honnête.






 

astree84

Grand poète
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#2
Fable clarifiant des contes imprécis


La Fontaine on le sait était un homme affable
Mais Barbe bleue aussi, or le conte l’accable,
Et il faut rétablir la vérité première
Avant de le traîner dans l’infâme poussière.


Les dames qui vieillissent en son congélateur
Eurent par un mauvais sort un brusque arrêt du cœur.
On ne peut l’accuser d’être un si bon amant
Que les cardiaques au lit meurent de ses élans


N’ayant point sous la main d’habile cardiologue
Il ne pouvait prévoir l’issue dès le prologue.
La satisfaction dépassant l’espérance
Le myocarde ému détraquait sa balance


Comme il n’était point sot il mandait Dracula
Déshydratant la dame afin qu’elle séchât
Et puis gardait son corps pour une faculté
L’anatomie s’apprend sur la réalité.


La dame qui était devenue son épouse
Chercha dans le passé de la belle barbouze
Découvrit le placard des pièces anatomiques
Et dit nom d’un pétard il faut que l’on m’explique.


Ma chère ne craignez rien avant la nuit de noces,
Avant de découvrir mes appétits féroces,
Je vous ferai passer l’électrocardiogramme
Il me faut éviter de nouveau quelque drame.


Dites à votre sœur de guetter l’arrivée
Du médecin venant vous serez rassurée
Il sera un peu long il a d’autre malade
Dont le cœur ramolli se change en marmelade.


Or la sœur de l’autre étant à la fenêtre
S’ennuyait fortement ne voyant rien paraître
Pour se distraire un peu elle appela un page
Lui disant s’il vous plaît rendez moi un hommage


Le page qui était de nature congestive
Obéit à son vœu d’une façon fort vive
Et comme sur la route il ne se passait rien
Il poursuivit le jeu avec un beau maintien.


La sœur au caractère éminemment vorace
Épuisa le doux page qui pourtant se surpasse
Et il se dit alors appelons des amis
La dame en a besoin pour un tel appétit.


Dans le château voisin les nains de Blanche neige
Un peu congestionnés se prêtèrent au manège
Car tout n’est pas chez eux de proportion telle
Qu’ils n’auraient pu ravir le désir de la belle.


Mais les nains épuisés, elle en voulait encore
Vint un grand chat botté qui lui dit je t’adore
Je suis doux et soyeux je vais prendre la suite
Ondulez lentement la mouvance m’incite.


Mais tout chat qu’il était il s’épuisa aussi
Et finit lessivé, déprimé, ramolli,
Alors la sœur lassée attendant sans relâche
Dit à la barbe bleue poursuivez cette tache.


Ma sœur me gonfle un peu avec son cardiologue
Une attente excessive amoindrit le prologue.
Je vous prie hâtez vous car je me refroidie
Votre belle apparence active mon envie.


La sœurette comblée à la barbe déclare
Monsieur du paradis je perçois le beau phare
Vous seul m’exauçant il faut que je vous garde
Virez ma conne de sœur qui baise comme une outarde.


Sa sœur prit quelques cours chez la fée Carabosse
Elle devint gourmande et prit en juste noce
Un quidam qui jamais n’usant d’aphrodisiaque
Réjouit la donzelle qui n’était pas cardiaque.


Moralité

Plein de gens trop crédules infestent la planète
Et prendre un vaste conte en faire des petits bouts
Est un vil procédé de scribouillards sans goût
Mieux vaut conter la chose d’une façon honnête.
j'ai lu, j'ai aimé l'écriture, je vais revenir le lire encore une fois avant de commenter, ce barbe bleue moderne me laisse perplexe!
 
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#4
J'ai bien aimé votre façon d'écrire. Merci pour ce partage
Gaby
 
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