Hors ligne
Je m'étiole sans ta bouche
alors je nous raconte,
en forant d'un oeil avide
mes souvenirs brûlants
jusqu'au point de constellation
où même le soleil
devient un froid néon.
Je perds le soir, l'aube part en maraude.
Je vis du temps arraché, rembruni d'échos,
dans l'attente de la plus belle nuit ensemble
cabrée de froudroyantes jouissances.
Nos mains perversement câlines,
impétueuses et garces,
toujours neuves, impatientes.
Nos mots suaves comme des psaumes,
cousus des souffles les plus enfouis.
Je te désire
depuis les confins de mes contours fragiles.
Je rêve de brasiers indociles
dans les chaudes nacelles de nos corps.