• Forum de Poésie. Postez vos poèmes, vos commentaires...
    Bienvenue à tous les poètes ! Forum de poésie, où tout le monde peut poster ses poèmes, mettre son avis sur les poèmes des autres et participer aux discussions !
Image cliquable Image Cadeau Fête des Mères

Poème d'amour Germination

Inscrit
2 Novembre 2020
Messages
938
J'aime
2,200
Points
148
Localité
Reims
Je suis
Un homme
Hors ligne
#1
Lison tu m'avais donné ce rendez-vous,
tu sais quand on est jeune on est un peu fou.
Il était écrit viens à la nuit tombante
je t'ai suivie tout là-haut sur cette sente
petite particule du crépuscule
et vers toi j'ai grimpé sur le mont Königstuhl.

Te souviens-tu de ces ombres chaotiques ?
des murs tombés de cette église gothique.
Comme nous, un peu folles elles couraient
sur nos côtés et derrière, nous suivaient
partout entre les ruines de grès rouges
où pour toujours les contours tremblent et bougent.

Au soir, nos âmes aguerries palpitaient.
Elles s'éveillaient, martelaient, enchantaient,
rougeoiements sur fières armures sans peur
pareilles aux lueurs de feux et clameurs
sur le mont s'oyaient les forges du Neckar
qui pour des siècles ont résonné jadis.

On s'asseyait au sommet de ces remparts
tu te dessinais petite fleur de lys
sur la terre et le ciel d'un soleil fuyard.

Par nos liens, chlorophylle enchevêtrée
par-dessus tous ces fers de grilles rouillées,
moi comme le rugueux lierre toi Lison,
Heidelberg t'épanouissait liseron.

Auprès d'un château d'éboulis minéral
germinait alors notre amour rudéral.

(photo que j'ai prise au nord de Maubeuge, ruines à Gognie Chaussée).
germination.JPG
 
Inscrit
2 Novembre 2020
Messages
938
J'aime
2,200
Points
148
Localité
Reims
Je suis
Un homme
Hors ligne
#7
Il y a plusieurs niveaux de lecture à mon ressenti... Un conte féerique dont les personnages sont des plantes
Et puis un poème très imagé qui fait parler un amoureux
Au départ, j'ai trouvé ton texte léger, charmant jusqu'à ce que je bute sur le mot rudéral que je ne connaissais pas... Et qui se dit d'une plante poussant sur des ruines.... Là, le poème a pris une tout autre dimension et m'a apporté d'autres émotions...
C'est mon interprétation :) J'ai beaucoup aimé en tous cas!!
Tu interprètes très bien mon poème, merci Clem.
Je l'ai situé à Heidelberg parceque j'ai eu l'occasion d'y aller et c'est le berceau du romantisme avec ce paysage de ruines d'un château qui domine la ville.
 
Inscrit
21 Octobre 2018
Messages
17,948
J'aime
20,254
Points
173
Localité
France
Je suis
Une femme
Hors ligne
#9
Lison tu m'avais donné ce rendez-vous,
tu sais quand on est jeune on est un peu fou.
Il était écrit viens à la nuit tombante
je t'ai suivie tout là-haut sur cette sente
petite particule du crépuscule
et vers toi j'ai grimpé sur le mont Königstuhl.

Te souviens-tu de ces ombres chaotiques ?
des murs tombés de cette église gothique.
Comme nous, un peu folles elles couraient
sur nos côtés et derrière, nous suivaient
partout entre les ruines de grès rouges
où pour toujours les contours tremblent et bougent.

Au soir, nos âmes aguerries palpitaient.
Elles s'éveillaient, martelaient, enchantaient,
rougeoiements sur fières armures sans peur
pareilles aux lueurs de feux et clameurs
sur le mont s'oyaient les forges du Neckar
qui pour des siècles ont résonné jadis.

On s'asseyait au sommet de ces remparts
tu te dessinais petite fleur de lys
sur la terre et le ciel d'un soleil fuyard.

Par nos liens, chlorophylle enchevêtrée
par-dessus tous ces fers de grilles rouillées,
moi comme le rugueux lierre toi Lison,
Heidelberg t'épanouissait liseron.

Auprès d'un château d'éboulis minéral
germinait alors notre amour rudéral.

(photo que j'ai prise au nord de Maubeuge, ruines à Gognie Chaussée).
Voir la pièce jointe 22816
Lison tu m'avais donné ce rendez-vous,
tu sais quand on est jeune on est un peu fou.
Il était écrit viens à la nuit tombante
je t'ai suivie tout là-haut sur cette sente
petite particule du crépuscule
et vers toi j'ai grimpé sur le mont Königstuhl.

Te souviens-tu de ces ombres chaotiques ?
des murs tombés de cette église gothique.
Comme nous, un peu folles elles couraient
sur nos côtés et derrière, nous suivaient
partout entre les ruines de grès rouges
où pour toujours les contours tremblent et bougent.

Au soir, nos âmes aguerries palpitaient.
Elles s'éveillaient, martelaient, enchantaient,
rougeoiements sur fières armures sans peur
pareilles aux lueurs de feux et clameurs
sur le mont s'oyaient les forges du Neckar
qui pour des siècles ont résonné jadis.

On s'asseyait au sommet de ces remparts
tu te dessinais petite fleur de lys
sur la terre et le ciel d'un soleil fuyard.

Par nos liens, chlorophylle enchevêtrée
par-dessus tous ces fers de grilles rouillées,
moi comme le rugueux lierre toi Lison,
Heidelberg t'épanouissait liseron.

Auprès d'un château d'éboulis minéral
germinait alors notre amour rudéral.

(photo que j'ai prise au nord de Maubeuge, ruines à Gognie Chaussée).
Voir la pièce jointe 22816
Autant le texte que la photo sont magnifiques
Merci pour ce partage
Gaby
 

CLARI

Maître poète
Inscrit
27 Octobre 2018
Messages
6,849
J'aime
13,598
Points
173
Je suis
Une femme
Hors ligne
#11
Très agréable promenade dans un lieu charmant,
où bien d'autres vies s'épanouissaient avant...
Il y a longtemps...
La nature a repris ses droits, et ce bel amour s'est épanoui là
Merveilleux souvenir. J'ai bien aimé le dernier distique et appris un mot nouveau
Très enrichissante lecture. Merci !
Magnifique photo...

Auprès d'un château d'éboulis minéral
germinait alors notre amour rudéral.
 

Membres en ligne

Aucun membre en ligne actuellement.

Anniversaires du jour

Haut