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Poème Histoire pour la Saint Galmier (patron des serruriers)

Peniculo

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#1
Histoire pour la Saint Galmier (patron des serruriers)

Il était une fois une jeune marquise
Dont le mari voulut guerroyer en croisade.
Une ceinture de fer fit qu’à l’improvisade
Nul ne put s’occuper de de sa nature exquise

L’absence lui pesant et songeant aux douceurs
Dont elle était la privée d’une façon durable
Elle fit rechercher un artisan capables
De forger une clé écartant l’ oppresseur

On trouva un expert en clés et en serrures
Qui étudia de près la prison de la rose
À la marquise il dit ne soyez pas morose
Mon talent saura bien contourner ces ferrures

Il forgea et lima l’objet qui sans effort
Retira la ceinture libérant la parure
La marquise lui dit payerais-je en nature?
Pardon, mais je ne veux pour la clé qu’un peu d’or.

M’attends en mon logis une charmante épouse
Qui entretient en moi des désirs permanents
Et j’ai bien trop de clés sur des lieux abstinents
Pour ôter un instant mon béret et ma blouse.

Vous en avez beaucoup utilisez vos pages
Si vous faut apaiser d’un feu l’excès d’attentes
Gardez les énergies aux vigueurs compétentes
Mais remettez la clé à la fin des hommages

La marquise paya l’habile serrurier
Puis elle usa des pages de diverses manières
Voulant que les ceintures ne soient plus barrières
Et à ses amis fit un assez long courrier.

Lors la clé de talent ouvrant maintes serrures
Se trouva adaptée aux dames du pays
L’artisan les créait sans aucun cafouillis
L’ouverture assurée on réglait sa facture.

Mais le diable informé de la faiblesse humaine
Eut l’idée saugrenue autant que satanique
De changer le pouvoir de chaque clé unique
Et des passe-partout furent produits à la chaîne

Les dames se trouvèrent en sotte position
n’importe qui pouvait accéder à la rose
car le passe partout en tout site s’impose
plaire était cependant l’unique condition.

Marquises et comtesses grâce à l’artisanat
Eurent l’ennui restreint en dépit des croisades
De la clé dépendait de nocturnes gambades
L’histoire s’étendit jusqu’au prolétariat.

Ainsi des damoiselles qui gardaient des moutons
Se firent mettre ceinture élément à la mode
Autoriser ou non devenait fort commode
Et seul l’autorisé pouvait être glouton.

Parfois deux amoureux voyant leur amour croître
Devenaient si fidèles que la belle séduite
N’acceptait que d’un seul la charnelle poursuite
On la voyait alors laisser la clé au pâtre!




 
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