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Initiation d'amour
Hommage au « Bateau ivre d’A.Rimbaud
et à "L' Alchimiste de Paulo Coelho
De l’ambre Jaisalmer, en sa robe d’or sage,
Aux jardins de Ceylan, la myrrhe et l’aloès
Ont des parfums issus du fond de ton visage
Ô douce Yamina, rose de Bénarès.
Longtemps, je t’ai cherché sur la piste des sables
Parmi tous les sérails où le musc et l’encens,
Les brocarts rutilants roulent en désirables
Calligraphies de soies mêlées aux quatre sens.
J’ai pris, sous le banian, le thé vert et les figues,
Vaincu par le simoun comme un kif trop amer.
Les affres m’ont serré toute une nuit d’intrigues :
Sous mes yeux médusés, tu courrais au désert !…
Mirage, ardent soleil, tu brûlas mes délires
Au seuil incandescent des constellations ;
Cent volées de shamas, aux confins du Cachemire,
Vers le Gange et l’Indus, m’ont plaint à l’unisson.
J’ai vu des firmaments maculés d’aubes pures
Et des lacs de cristal sous la brume du Thar,
Voile aussi lactescent que ton sari d’impure,
Immense et lent baiser inhalé dans le soir.
Avec les chameliers, hommes durs, hommes ivres,
J’ai parcouru l’espace au seul écho du vent,
Au seul rituel fou qui vous permet de vivre :
Marcher sans ombre au bord de sa mort en avant !
La belle, aux bras cuivrés, déliant sa crinière
Dans le miroitement d’un marigot, métal
Terne, me rappelait parfois ta toison fière,
Long rivage de jais étoilé d’un tikal.
Quand le désert lava mes rêves cathartiques,
Larmes irraisonnées, trépignements ou cris,
Heureux comme l’enfant, un saddhu famélique
A mon front, mit sa main tendrement, et sourit.
Alors, impatient des rites et des transes,
Des mantras serinés, y puisant ma vigueur,
J’éveillais au limon de ma vieille existence
Une kundalini de chakras en couleur.
Moi, l’atome exalté loin des sentes profanes,
Par l’oracle gourou qui devait aller nu,
Hier, insoucieux d’insondables arcanes,
Libre vaisseau gréé par un Maître inconnu,
Moi qui chantais la vie en bénissant l’aurore,
Assis sur mes haillons, près des routes sans fin,
Toujours émerveillé devant les météores
Aux présages légers pour un crève-la-faim ;
Eternel voyageur, nomade en ce ciel vide,
Bouffeur de lait caillé, de dattes et de miel,
Sahib au bel amour, seul en sa thébaïde,
Qu’eunuques et coolies raillèrent d’un doux fiel,
Je connais le dédale aux plus sombres pensées,
Spirale intemporelle où s’éteint le désir,
La méditation des âmes effarées,
Dans l’éther azoïque et froid du devenir.
J’ai parcouru le temps, j’ai traversé l’obscure
Entraille du chaos tel un souffle hâtif,
Et l’ombre envahissait partout ma sépulture
De l’infini vainqueur à l’autrefois plaintif.
J’ai vu l’humble clarté, halo du bout de l’onde,
Huis ou lueur vorace irradiant soudain
L’univers ébloui par l’Amour, et la ronde
De l’Etre immaculé dirigeant le destin…
Suis-je Hermès ou Minos?…Je sais seul que je t’aime
Ô douce Yamina, IL me l’a demandé :
« N’écoutes que ton cœur, emportes ce poème,
Déposes le près d’elle avant de retourner ! ».
Hommage au « Bateau ivre d’A.Rimbaud
et à "L' Alchimiste de Paulo Coelho
De l’ambre Jaisalmer, en sa robe d’or sage,
Aux jardins de Ceylan, la myrrhe et l’aloès
Ont des parfums issus du fond de ton visage
Ô douce Yamina, rose de Bénarès.
Longtemps, je t’ai cherché sur la piste des sables
Parmi tous les sérails où le musc et l’encens,
Les brocarts rutilants roulent en désirables
Calligraphies de soies mêlées aux quatre sens.
J’ai pris, sous le banian, le thé vert et les figues,
Vaincu par le simoun comme un kif trop amer.
Les affres m’ont serré toute une nuit d’intrigues :
Sous mes yeux médusés, tu courrais au désert !…
Mirage, ardent soleil, tu brûlas mes délires
Au seuil incandescent des constellations ;
Cent volées de shamas, aux confins du Cachemire,
Vers le Gange et l’Indus, m’ont plaint à l’unisson.
J’ai vu des firmaments maculés d’aubes pures
Et des lacs de cristal sous la brume du Thar,
Voile aussi lactescent que ton sari d’impure,
Immense et lent baiser inhalé dans le soir.
Avec les chameliers, hommes durs, hommes ivres,
J’ai parcouru l’espace au seul écho du vent,
Au seul rituel fou qui vous permet de vivre :
Marcher sans ombre au bord de sa mort en avant !
La belle, aux bras cuivrés, déliant sa crinière
Dans le miroitement d’un marigot, métal
Terne, me rappelait parfois ta toison fière,
Long rivage de jais étoilé d’un tikal.
Quand le désert lava mes rêves cathartiques,
Larmes irraisonnées, trépignements ou cris,
Heureux comme l’enfant, un saddhu famélique
A mon front, mit sa main tendrement, et sourit.
Alors, impatient des rites et des transes,
Des mantras serinés, y puisant ma vigueur,
J’éveillais au limon de ma vieille existence
Une kundalini de chakras en couleur.
Moi, l’atome exalté loin des sentes profanes,
Par l’oracle gourou qui devait aller nu,
Hier, insoucieux d’insondables arcanes,
Libre vaisseau gréé par un Maître inconnu,
Moi qui chantais la vie en bénissant l’aurore,
Assis sur mes haillons, près des routes sans fin,
Toujours émerveillé devant les météores
Aux présages légers pour un crève-la-faim ;
Eternel voyageur, nomade en ce ciel vide,
Bouffeur de lait caillé, de dattes et de miel,
Sahib au bel amour, seul en sa thébaïde,
Qu’eunuques et coolies raillèrent d’un doux fiel,
Je connais le dédale aux plus sombres pensées,
Spirale intemporelle où s’éteint le désir,
La méditation des âmes effarées,
Dans l’éther azoïque et froid du devenir.
J’ai parcouru le temps, j’ai traversé l’obscure
Entraille du chaos tel un souffle hâtif,
Et l’ombre envahissait partout ma sépulture
De l’infini vainqueur à l’autrefois plaintif.
J’ai vu l’humble clarté, halo du bout de l’onde,
Huis ou lueur vorace irradiant soudain
L’univers ébloui par l’Amour, et la ronde
De l’Etre immaculé dirigeant le destin…
Suis-je Hermès ou Minos?…Je sais seul que je t’aime
Ô douce Yamina, IL me l’a demandé :
« N’écoutes que ton cœur, emportes ce poème,
Déposes le près d’elle avant de retourner ! ».