Hors ligne
Inspiration nocturne
Parée d’un voile parfumé
Léger comme un déshabillé,
J'ouvre la porte un peu fébrile
Et sous les draps je me faufile.
Il dort depuis un court instant
Dans cette pose il est troublant…
Sous de fines paupières closes
Deux joyaux sombres se reposent.
Une fossette délicieuse
Sous une bouche prometteuse
De baisers fougueux et brûlants
Creuse un doux relief émouvant.
La toison de son torse luit,
Dessine un étrange pays.
Plus bas tracée comme au cordeau
Sur l’ambre pâle de sa peau,
Une cicatrice a inscrit
Le don qui lui sauva la vie.
J’entends s’échapper un soupir
Ses bras m’enlacent à en frémir,
Et à l’oreille il me chantonne
Un « Summertime » en plein automne…
Cet air de jazz ferait rouler
Bien des larmes sur l’oreiller….
Ses yeux s’entrouvrent lentement,
Ses lèvres s'offrent tendrement,
Murmurent mille mots d’amour
Composant un ardent discours.
…Nos mains et bouches enflammées
Cheminent entre monts et vallées
Comblant ainsi tous nos désirs
Tandis que monte le plaisir…
Et nous voici entremêlés
Dans la chaleur des draps froissés.
Unis par un même frisson
Nos corps vibrent à l’unisson.
Soudain l’étreinte se délie
Et sa présence s’évanouit…
Un grésillement déplaisant
Me fait sursauter à présent !
Je jette ce maudit réveil
Et le rejoins dans mon sommeil…
Lucie Granville
Tous droits réservés
Parée d’un voile parfumé
Léger comme un déshabillé,
J'ouvre la porte un peu fébrile
Et sous les draps je me faufile.
Il dort depuis un court instant
Dans cette pose il est troublant…
Sous de fines paupières closes
Deux joyaux sombres se reposent.
Une fossette délicieuse
Sous une bouche prometteuse
De baisers fougueux et brûlants
Creuse un doux relief émouvant.
La toison de son torse luit,
Dessine un étrange pays.
Plus bas tracée comme au cordeau
Sur l’ambre pâle de sa peau,
Une cicatrice a inscrit
Le don qui lui sauva la vie.
J’entends s’échapper un soupir
Ses bras m’enlacent à en frémir,
Et à l’oreille il me chantonne
Un « Summertime » en plein automne…
Cet air de jazz ferait rouler
Bien des larmes sur l’oreiller….
Ses yeux s’entrouvrent lentement,
Ses lèvres s'offrent tendrement,
Murmurent mille mots d’amour
Composant un ardent discours.
…Nos mains et bouches enflammées
Cheminent entre monts et vallées
Comblant ainsi tous nos désirs
Tandis que monte le plaisir…
Et nous voici entremêlés
Dans la chaleur des draps froissés.
Unis par un même frisson
Nos corps vibrent à l’unisson.
Soudain l’étreinte se délie
Et sa présence s’évanouit…
Un grésillement déplaisant
Me fait sursauter à présent !
Je jette ce maudit réveil
Et le rejoins dans mon sommeil…
Lucie Granville
Tous droits réservés