Hors ligne
J’ai le corps d’un hippopotame
qui danse au rythme des tam tam
J’ai la taille d’une guêpe
à faire du step
j’ai les yeux d’un caméléon
de couleurs vairons
j’ai les lèvres d’un babouin
pour un baiser coquin
j’ai les oreilles d’un éléphant
pour mieux entendre mon enfant
j’ai le cou d’une girafe
ou le goulot d’une carafe
j’ai les bras d’un singe araignée
pour de liane en liane me baladée
j’ai les doigts d’un gecko
pour serrer mieux qu’un étau
j’ai le nez comme un bec d’oiseau
pour ressembler à un passereau
j’ai les cheveux d’un yorkshire
avec une cocarde, je déchire
j’ai le bassin d’une autruche
pas le même d’une nunuche
qui suis-je, une quelconque fourmis ?
une puce d’un castor ?
un minuscule plancton ?
je ne suis pas grand-chose
on me regarde de haut, on ose
on m’écrase comme un insecte
à manger je suis infecte
je ne suis personne
on ne me nomme
je ne suis rien
je suis quelqu’un
dans l’anonymat
qui ne fait pas d’audimat
je suis quelqu’une
parmi tant d’autres « une »
je veux rester humble
un brin de blé
dans un champ
un roitelet
qui pousse un chant
un rimailleuse
en veilleuse
un silence
qui pense
que cri un muet
dans les oreille d’un sourd
je suis l’effacée
celle qui ne pèse pas lourd
que cri un muet
dans les oreille d’un sourd
je suis l’effacée
celle qui ne pèse pas lourd
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