Poème Jette de la terre dans l'âtre

Moïse Wolff · 27 Septembre 2020

Demain j'irai à la montagne
Un sac à dos pour seul bagage.
J'ai scié le fer de ma cage
L'espoir en moi l'emporte et gagne

Le mouton masqué reste au bagne.
Je quitte l'enclos, je dégage,
J'entends au loin tonner l'orage,
Le ciel s'assombrit et castagne.

Et si demain il faut se battre,
Jette de la terre dans l'âtre
Car la fumée se voit au loin.

Aiguise tes griffes et tes crocs,
Fuis ce monde rempli d'escrocs,
Serre la plume dans ton poing.

Moïse Wolff
le 27/09/2020
tous droits réservés

CLARI · 27 Septembre 2020

Qu'il fait bon s'évader dans la nature.
Loin des moutons masqués, on se sent en liberté

J'aime ta conclusion :

Aiguise tes griffes et tes crocs,
Fuis ce monde rempli d'escrocs,
Serre la plume dans ton poing.

Excellent !

Arthémis · 27 Septembre 2020

Allez zou, je pars avec toi le loup. 😚
J'aime la forme de ce sonnet en octosyllabes mais davantage le fond.
Les brebis sont nombreuses, élevées pour fournir laine et côtelettes.
Les voici masquées et bientôt vaccinées.
Serons nous à l'abri même loin des enclos ?
Pas sûr quand on est habitué aux pâtures médiatisées.
Jolie la chute...

Bise
Arthemis

Carnicella · 27 Septembre 2020

Moïse Wolff a dit:

Quel beau sonnet que tu nous offre là cher Moïse
Bonne fin de soirée
Amitiés poétiques
Gaby

personne · 27 Septembre 2020

Très agréable à lire ton sonnet cher Moïse

Moïse Wolff · 27 Septembre 2020

Merci les filles

@CLARI @Arthémis (c'est pas faux) @Sentimentale @personne

Bonne journée dans l'enclos endimanché (rire)

Moïse

Gabrielle · 27 Septembre 2020

Moïse Wolff a dit:

cher Mo
cette évocation de liberté est magnifique surtout pour un loup même en cage, savoir quitter l'enclos des moutons masqués, partir malgré l'orage, par les temps qui courent effectivement il vaut mieux aiguiser ses griffes et ses crocs
bonne fin de journée, poète
@micalement

Peniculo · 27 Septembre 2020

que ce sonnet sonnant
est soyeuse musique
qu'il est plaisant le son
de ces vers bucoliques

heureux qui loin des cours, des pieds excédentaires
vous écrit un sonnet aussi beau qu'exemplaire
Comme disait Parmentier monsieur vous m'épatâtes
permettez que mes mots glorifient votre patte!

Bref j'ai vachement aimé!

Moïse Wolff · 27 Septembre 2020

Gabrielle a dit:

Peniculo a dit:

@Gabrielle vous l'aurez compris, il y a de la métaphore quand je dis être en cage (j'ai la chance d'habiter dans une maison de village au pied de la montagne ou presque), mais on échappe pas au poison que distillent les médias et autres pseudo philosophe auto proclamés ! Merci de ton passage ;-)

@Peniculo Merci pour votre commentaire empreint de passé simple pas si simple d'ailleurs !

Amicalement
à vous deux

Moïse

Gabrielle · 27 Septembre 2020

c'est bien de métaphore dont je parlais je verrai difficilement des moutons masqués

et ils faut bien quelques rebelles si nous voulons rester vivants
moi je suis dans une maison à l'orée d'une forêt bretonne et mon premier voisin est à plus de 500 m de mon jardin, des champs nous sépare (maïs) on ne peut pas dire que je vois du monde, le premier village est à 4 km et c'est bien comme ça
douce soirée poète

Moi · 28 Septembre 2020

Un bien beau texte qui nous interpelle et nous décrit bien ce ras le bol de tout ce remue-ménage dans notre société aujourd'hui à nous en abrutir d'où l'envie de s'évader et voir autre chose loin de ce vacarme.

Amitiés

chessmec · 28 Septembre 2020

Un sonnet esthétiquement beau: les octosyllabes apportent la musicalité, et cette montagne apporte une sérénité au-delà du vacarme d'un monde en pleine mutation... J'♥

J. Lou Baccarra · 28 Septembre 2020

Joli poème sonnet sonnant comme l'écrivait plus haut peniculo,

J'ai aimé ce ton engagé, sans toutefois être provocateur bien au contraire il s'agit d'un engagement mais il émane d'une sagesse, loin des moutons masqués...

Merci à toi Moïse pour ce partage,

J. Lou

Moïse Wolff · 29 Septembre 2020

@Gabrielle @Moi @chessmec @Clem.P et @J. Lou Baccarra
Merci à tous très sincèrement d'avoir laissé votre empreinte dans la boue de mon chemin.

Si j'ai l'âme d'un loup, une chose me fait peur : les moutons masqués obéissants et naïfs.

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