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La Chanson Du Pendu
Funambule, noctambule, insomniaque, petit pendu
On ne veut plus de tes noirs mirages,
Pantin désarticulé, tas d’os, médiocre petit pendu
Vas tendre ta corde vers d’autres nuages…
Tu as tant hurlé ta solitude que devant ta peine
Je ne pouvais rester de marbre. Alors me voilà.
Me voila de nouveau à l’attirance malsaine
D’envier ton sort une nouvelle fois
Mais si en contemplant ta face cruelle
Ici, au bouquet grandissant des immortels
En ces lieux foulés par quelques embruns
Nos anciens mots qui résonnent encore au loin
Gardent leurs saveurs, à présent le pain est dur
Et dans son panier d’oseille, le fruit est trop mûr.
Funambule, noctambule, insomniaque, petit pendu
On ne veut plus de tes noirs mirages,
Pantin désarticulé, tas d’os, médiocre petit pendu
Vas tendre ta corde vers d’autres nuages…
Diable ! Combien de fois devrais je te tuer ?
N’y a-t-il au fond de ton trépas, aucune paix ?
Tel un fantôme, hanteras tu pour l’éternité
Les lieux même où poussèrent jadis
Les fleurs du jardin qui restera un secret
Ou finiras tu enfin par sombrer dans l’abysse ?
Finis donc ton travail, ou pars, morbide balancier
Cesse de retourner la Terre qui se tasse
Sur les sépultures que l’on voudrait oublier.
Finis donc, ou dis moi que le temps passe !
Funambule, noctambule, insomniaque, petit pendu
On ne veut plus de tes noirs mirages,
Pantin désarticulé, tas d’os, médiocre petit pendu
Vas tendre ta corde vers d’autres nuages…
Pourquoi est ce quand on te parle que tu ne dis mot ?
Pourquoi donc, sale moribond puant, n’oses tu avouer
La complaisance jouissive du sourire accroché aux os
De ta mâchoire ? N’as-tu d’autres peines à écorcher ?
Et pourtant mal aimé, solitaire à en charmer les lucioles,
Tu ries… Tu ries encore, à en crever les oreilles !
La corde raide qui te tient, elle-même, sent les alcools
Qui rongent par ci, par là, ceux que tu surveilles
Non, nous ne voulons plus de tes noirs mirages,
Vas tendre ta corde vers d’autres nuages…
Funambule, noctambule, insomniaque, petit pendu
On ne veut plus de tes noirs mirages,
Pantin désarticulé, tas d’os, médiocre petit pendu
Vas tendre ta corde vers d’autres nuages…
J’ai tant hurlé ma solitude que devant ma peine
Tu ne pouvais rester de marbre. Alors te voila.
Te voila de nouveau à l’attirance obscène
De me tuer une nouvelle fois. Mais
Même en contemplant ta face cruelle
Ici, au bouquet grandissant des immortels
En ces lieux foulés par quelques embruns
Nos anciens mots qui déraisonnent au loin
Gardent leurs saveurs. Je les entends, tout près,
Remuer sous la Terre : les flammes de ton bûcher
Funambule, noctambule, insomniaque, petit Humain
Tu mangeras encore mes noirs mirages,
Pantin désarticulé, tas d’os, médiocre petit Humain
Tu es la corde qui se tend vers les nuages…
Funambule, noctambule, insomniaque, petit pendu
On ne veut plus de tes noirs mirages,
Pantin désarticulé, tas d’os, médiocre petit pendu
Vas tendre ta corde vers d’autres nuages…
Tu as tant hurlé ta solitude que devant ta peine
Je ne pouvais rester de marbre. Alors me voilà.
Me voila de nouveau à l’attirance malsaine
D’envier ton sort une nouvelle fois
Mais si en contemplant ta face cruelle
Ici, au bouquet grandissant des immortels
En ces lieux foulés par quelques embruns
Nos anciens mots qui résonnent encore au loin
Gardent leurs saveurs, à présent le pain est dur
Et dans son panier d’oseille, le fruit est trop mûr.
Funambule, noctambule, insomniaque, petit pendu
On ne veut plus de tes noirs mirages,
Pantin désarticulé, tas d’os, médiocre petit pendu
Vas tendre ta corde vers d’autres nuages…
Diable ! Combien de fois devrais je te tuer ?
N’y a-t-il au fond de ton trépas, aucune paix ?
Tel un fantôme, hanteras tu pour l’éternité
Les lieux même où poussèrent jadis
Les fleurs du jardin qui restera un secret
Ou finiras tu enfin par sombrer dans l’abysse ?
Finis donc ton travail, ou pars, morbide balancier
Cesse de retourner la Terre qui se tasse
Sur les sépultures que l’on voudrait oublier.
Finis donc, ou dis moi que le temps passe !
Funambule, noctambule, insomniaque, petit pendu
On ne veut plus de tes noirs mirages,
Pantin désarticulé, tas d’os, médiocre petit pendu
Vas tendre ta corde vers d’autres nuages…
Pourquoi est ce quand on te parle que tu ne dis mot ?
Pourquoi donc, sale moribond puant, n’oses tu avouer
La complaisance jouissive du sourire accroché aux os
De ta mâchoire ? N’as-tu d’autres peines à écorcher ?
Et pourtant mal aimé, solitaire à en charmer les lucioles,
Tu ries… Tu ries encore, à en crever les oreilles !
La corde raide qui te tient, elle-même, sent les alcools
Qui rongent par ci, par là, ceux que tu surveilles
Non, nous ne voulons plus de tes noirs mirages,
Vas tendre ta corde vers d’autres nuages…
Funambule, noctambule, insomniaque, petit pendu
On ne veut plus de tes noirs mirages,
Pantin désarticulé, tas d’os, médiocre petit pendu
Vas tendre ta corde vers d’autres nuages…
J’ai tant hurlé ma solitude que devant ma peine
Tu ne pouvais rester de marbre. Alors te voila.
Te voila de nouveau à l’attirance obscène
De me tuer une nouvelle fois. Mais
Même en contemplant ta face cruelle
Ici, au bouquet grandissant des immortels
En ces lieux foulés par quelques embruns
Nos anciens mots qui déraisonnent au loin
Gardent leurs saveurs. Je les entends, tout près,
Remuer sous la Terre : les flammes de ton bûcher
Funambule, noctambule, insomniaque, petit Humain
Tu mangeras encore mes noirs mirages,
Pantin désarticulé, tas d’os, médiocre petit Humain
Tu es la corde qui se tend vers les nuages…