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La Création
Elle est là
Dans le fleuve immodéré du monde,
Peut-être dans la voix d'une enfant, tête blonde,
Qui ne sait que sourire aux vents impétueux,
À sa mère Nature enlacant ses cheveux
Dans un souffle de vie !
Je la sens
Quelquefois frémir au bord du gouffre
Où palpite une fleur,
Ou dans le coeur qui souffre
Au fond d'un humble lit...
Mais pour la rencontrer,
Il faut la laisser luire,
Poser tous les fardeaux de l'âme
Et laisser bruire
En soi la mélodie.
Alors, elle s'élève,
Ô tendresse subtile,
En quelques notes bleues
Arrachées au futile
Et doux renoncement.
Les grands Maîtres savaient entendre sa lumière,
Echo d'une harmonie imperceptible et fière
Comme un immense chant.
Écoutez-la germer dans le terreau des Arts,
Sous les doigts de Rodin, le brio de Mozart,
De Coriolan le feu !
Malgré la surdité, la douleur, la misère,
L'océan déchaîné du destin délétère,
Elle foisonne en eux !
Seul, l'ardent la détient,
Mais l'orgueilleux la perd.
Des fleurs de Baudelaire
A l' Avé de Schubert,
Elle fuit les faux dieux.
Et si l'Homme oubliait que l'Eternel existe,
Le clavecin de Bach inondant les choristes
Éclabousse les cieux !
Petits grains de lueurs, éphémères atomes,
Nous parsemons la Terre en milliers de royaumes,
En fugaces poussières.
Avant de retourner au tréfonds de l'abîme,
Un remords nous étreint
Éclatant et sublime:
Que tout cela soit vain !
L'intense Création brûle au coeur des poètes,
Des peintres, musiciens,
Amateurs ou esthètes
D'un peuple dont l'espoir
Est de donner au monde
Aveugle une lumière,
Extraite du Néant où retournent chaque être,
Exhalaison d'amour et de vie et d'étoiles
Que leur Père intérieur doucement leur dévoile !
Elle est là
Dans le fleuve immodéré du monde,
Peut-être dans la voix d'une enfant, tête blonde,
Qui ne sait que sourire aux vents impétueux,
À sa mère Nature enlacant ses cheveux
Dans un souffle de vie !
Je la sens
Quelquefois frémir au bord du gouffre
Où palpite une fleur,
Ou dans le coeur qui souffre
Au fond d'un humble lit...
Mais pour la rencontrer,
Il faut la laisser luire,
Poser tous les fardeaux de l'âme
Et laisser bruire
En soi la mélodie.
Alors, elle s'élève,
Ô tendresse subtile,
En quelques notes bleues
Arrachées au futile
Et doux renoncement.
Les grands Maîtres savaient entendre sa lumière,
Echo d'une harmonie imperceptible et fière
Comme un immense chant.
Écoutez-la germer dans le terreau des Arts,
Sous les doigts de Rodin, le brio de Mozart,
De Coriolan le feu !
Malgré la surdité, la douleur, la misère,
L'océan déchaîné du destin délétère,
Elle foisonne en eux !
Seul, l'ardent la détient,
Mais l'orgueilleux la perd.
Des fleurs de Baudelaire
A l' Avé de Schubert,
Elle fuit les faux dieux.
Et si l'Homme oubliait que l'Eternel existe,
Le clavecin de Bach inondant les choristes
Éclabousse les cieux !
Petits grains de lueurs, éphémères atomes,
Nous parsemons la Terre en milliers de royaumes,
En fugaces poussières.
Avant de retourner au tréfonds de l'abîme,
Un remords nous étreint
Éclatant et sublime:
Que tout cela soit vain !
L'intense Création brûle au coeur des poètes,
Des peintres, musiciens,
Amateurs ou esthètes
D'un peuple dont l'espoir
Est de donner au monde
Aveugle une lumière,
Extraite du Néant où retournent chaque être,
Exhalaison d'amour et de vie et d'étoiles
Que leur Père intérieur doucement leur dévoile !