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Poème d'amour La jeune vieille femme

Thierry Cabot

Poète confirmé
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23 Juillet 2019
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Un homme
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#1
Certes, vieille femme


Mordue au cœur puis à l'âme


Sous les crocs des ans ;





Certes, là, moins belle ;


Mais depuis des lustres, quelle


Fée aux jeux grisants !





Amours par dizaines


Sur les berges toulousaines ;


N'en plus voir le fil ;





Dans le soir et l'aube,


Seule à filouter la robe


D'un nouvel avril ;





Les lèvres charmeuses


Comme des fleurs écumeuses,


Secouant, mon Dieu,





Toutes les extases


Pour y balayer cent phrases


Où glisse un adieu ;





Du long passé trouble,


Folle à grignoter le double,


Le triple en élans,





Ou, de rage, boire


Encore... encore une histoire


Gâtée à ses flancs ;





Folle jusqu'à suivre


Juillet à même le givre,


A confondre au loin





Le miel et l'acide,


Et que jamais n'intimide


Le spectre de l'oint,





Telle en effet, telle


Une amoureuse immortelle...


Oui, jeune toujours,





Quoique matriarche,


Malgré l'ironique marche


Des jours et des jours,





Malgré sa famille


- Arrière petite-fille



  • Au front lumineux -




Combien elle-même,


Entre naissance et baptême,


Enrichie en nœuds !





Obstinément jeune,


Source frêle qui déjeune


De clartés sans fin,





Chez qui la fortune


Vient, gourmandise opportune,


Décupler la faim ;





Jeune à cueillir l'heure


Avec l'émoi qu'on effleure,


Avec les frissons





Capricants des houles


Dont les vagues, comme soûles,


S'étoilent de sons ;





Jeune si hardie


A chasser la maladie,


A fuir l'hôpital,





Tandis que sa jambe


Qui la montre moins ingambe,


Craint le coup fatal ;





Jeune au point de n'être


Qu'une magique fenêtre


Sur des lieux mouvants,





Qu'un pur ballet d'ondes


Ensorceleuses... profondes


Aux lyres des vents ;





Jeune goutte à goutte,


Jeune à se tromper de route,


Quel que soit le port,





Forçant les grammaires,


Et de toutes ses chimères


Bousculant la mort.















 
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21 Octobre 2018
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Une femme
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#2
Certes, vieille femme


Mordue au cœur puis à l'âme


Sous les crocs des ans ;





Certes, là, moins belle ;


Mais depuis des lustres, quelle


Fée aux jeux grisants !





Amours par dizaines


Sur les berges toulousaines ;


N'en plus voir le fil ;





Dans le soir et l'aube,


Seule à filouter la robe


D'un nouvel avril ;





Les lèvres charmeuses


Comme des fleurs écumeuses,


Secouant, mon Dieu,





Toutes les extases


Pour y balayer cent phrases


Où glisse un adieu ;





Du long passé trouble,


Folle à grignoter le double,


Le triple en élans,





Ou, de rage, boire


Encore... encore une histoire


Gâtée à ses flancs ;





Folle jusqu'à suivre


Juillet à même le givre,


A confondre au loin





Le miel et l'acide,


Et que jamais n'intimide


Le spectre de l'oint,





Telle en effet, telle


Une amoureuse immortelle...


Oui, jeune toujours,





Quoique matriarche,


Malgré l'ironique marche


Des jours et des jours,





Malgré sa famille


- Arrière petite-fille



  • Au front lumineux -




Combien elle-même,


Entre naissance et baptême,


Enrichie en nœuds !





Obstinément jeune,


Source frêle qui déjeune


De clartés sans fin,





Chez qui la fortune


Vient, gourmandise opportune,


Décupler la faim ;





Jeune à cueillir l'heure


Avec l'émoi qu'on effleure,


Avec les frissons





Capricants des houles


Dont les vagues, comme soûles,


S'étoilent de sons ;





Jeune si hardie


A chasser la maladie,


A fuir l'hôpital,





Tandis que sa jambe


Qui la montre moins ingambe,


Craint le coup fatal ;





Jeune au point de n'être


Qu'une magique fenêtre


Sur des lieux mouvants,





Qu'un pur ballet d'ondes


Ensorceleuses... profondes


Aux lyres des vents ;





Jeune goutte à goutte,


Jeune à se tromper de route,


Quel que soit le port,





Forçant les grammaires,


Et de toutes ses chimères


Bousculant la mort.















Toujours une belle ecriture
Merci Thierry pour ce partage
Gaby
 

Zaza_Dabord

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5 Octobre 2018
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#5
Un bel écrit constellé de belles images
Joli
Amitiés soleil
Z. :)
 

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