• Forum de Poésie. Postez vos poèmes, vos commentaires...
    Bienvenue à tous les poètes ! Forum de poésie, où tout le monde peut poster ses poèmes, mettre son avis sur les poèmes des autres et participer aux discussions !
Image cliquable Image Cadeau Fête des Mères

Poème La mort

Gonzague

Grand poète
Inscrit
16 Septembre 2019
Messages
1,087
J'aime
1,885
Points
178
Age
61
Localité
Nord et Dordogne
Je suis
Un homme
Hors ligne
#1
Malgré la mort,

Je n'ai pas encore soi-disant l'âge de mourir
Mais j'y pense, à cette mort, à cette fin, je transpire
A cette idée, de passer de vie à trépas
A cet avenir que je ne connaîtrai pas.

Pour l'instant, je continue de construire, bâtir
Par mes propres moyens mon futur, sans faiblir
Devant tous ces obstacles dressés devant moi
Seul au monde, pourtant, je garde toujours la foi.

Je n'ai pas choisi de vivre sur cette pauvre terre
Mortel que je suis ! Le paradis ou l'enfer
Le choix est limité, tout dépend de moi, vrai
Ou faux, l'heure du départ est là, j'en suis navré !

Je veux mourir !,

Tout est noir, au soir de cette vie, je vis l’enfer
Pauvreté, maladie, des années de misère
Jamais de répit, ni joie et aucun espoir
Je pleure des larmes de sang, je n’ai que désespoir.

Je veux mourir ! En finir et ne plus souffrir
J’implore Dieu, de me tuer, c’est mon désir
Nul ne peut me juger, me blâmer, un seul choix
Mettre fin à mes jours, quitter ce désarroi.

Je n’ai pas le courage, la volonté extrême
De passer de vie à trépas, la peur suprême
De rater mon acte, me réveiller un matin
Voir dans les regards de ma famille, du chagrin.

Goulue,

J'avais la mort, la froide mort au cœur et du fond
De mon âme semblaient sortir des glaçons aigus
Qui pénétraient dans ma chair où dans les tréfonds
Circulait le feu, ce feu damné qui me tue.

Le diable vint avec un rire affreux plonger
Ses griffes pointues dans mon esprit et se repaître
Du plus pur de mon sang, cette goulue affamée
Tel un vampire, me suce la vie de tout mon être.

J'étais possédé par ce mal, dans mes entrailles
Le démon de l'enfer vivait et sommeillait
Attendant l'instant où j'allais livrer bataille
L'un de nous allait mourir et l'autre tout gagner.

Peur de mourir,

Adieu la vie, je vais mourir, mourir demain
Ne pleurez point amis, la mort n'est pas la fin
Je vais vous quitter, vous que j'ai toujours aimé
J'emporterai avec moi votre amitié.

Non ! Je ne peux accepter ce destin fatal
J'ai encore de la vie dans le corps, pas un râle
Ne s'en échappe, mais j'ai peur, peur de souffrir
Angoissé par un mal qui me fait tant frémir.

Pourquoi ! J'ai envie d'hurler mon désespoir
De crier si fort, car je n'ai aucun espoir
Sauf si un miracle me sauve, Dieu le sauveur
Des âmes perdues, me réserve-t-il un sort meilleur ?

La belle affaire,

J'ai tout le corps qui crie vengeance, l'heure de la mort
De la mise à mort arrive à grands pas, ma vie
Est suspendue au fil de l'oubli, ô triste sort
Que de mourir sans passé, de n'être point compris.

Vingt ans déjà, vingt ans de lointains souvenirs
Perdus à jamais dans le silence de mon cœur
Je t'ai aimé, fou d'un amour qui a fait souffrir
Un bonheur que je croyais pour toujours sans pleurs.

Tu es partie, je suis resté seul, triste, aigri
La grande faucheuse va emporter mon âme ce soir
Mourir, je vais mourir, la belle affaire, ma vie
A été douce et amère mais qui peut le croire !

Lettre ouverte à la mort,

Je n’ai pas, plus peur de toi et je te défis
J’irai te chercher en enfer, tu te méfies !
Lâche que tu es, tu ne peux rien contre moi
Ton odeur fétide ne me met pas en émoi.

Craint pour ta vie, même toi, la MORT doit périr
Je vais venir arracher ton cœur, te voir souffrir
Ouvrir tes entrailles et jeter ta charogne
Dans un néant total, cela sans vergogne.

Tu peux fuir, t’enfuir aux confins de l’univers
Jamais plus, tu porteras le malheur sur Terre
Avec courage, tu mettrais fin à tes jours
L’humanité serait libérée pour toujours !

Camarde,

La camarde vêtue de noir et d’oripeaux
Vieillard chenu, cacochyme et claudicant
Accompagnée de ses funestes suppôts
Arpente les contrées du ponant au levant.

Prenez garde à sa venue ! A ses arguties
A sa faconde amène, à ses propos abscons
Vous tomberez dans ses rêts, dans ses roueries
N’entrez pas dans les arcanes de l’amphitryon.

En tissant sa toile avec tant d’acribie
Cicérone menant à l’affreuse géhenne
Fuit ces lieux, avec ton faix d’acrimonie
La Mort, je te déteste jusqu’à la haine !

Le mort,

Je suis passé entre les mains de l’embaumeur
Vêtu de mes plus beaux habits et sous les pleurs
Rejoindre les rives de l’éternelle demeure
De l’oubli, aux murs ajourés de chantepleure.

Je vais enfin dormir, profiter du sommeil
De la mort, respirer, sentir le parfum
De l’éternité, savourer le vin vermeil
Des nuits glacées, repenser à l’amour défunt.

J’ai goûté aux plaisirs de la vie, à ce feu
Qui brûlait en moi, quelquefois jeter l’ancre
Sur des terres inconnues, mais toujours des adieux
Des douleurs, des jours noirs comme de l’encre.

Dialogue avec la Mort !

Je t’attendais toi la Mort, le temps est venu
Avant de partir vers les contrées infernales
Le royaume des ombres, des monstres cornus
Je dois savoir, pourquoi incarnes-tu le mal ?

La Mort surprise, qu’un mortel la questionne
Pose sa faux sur le lit du mourant et s’assoit
A ses côtés, me parler ! Toi qui n’es personne
Car tu vas mourir humain, cela va de soi !

Je le sais la Mort, mais je n’ai pas peur de toi
Regardes-moi et que vois-tu dans ce regard
Et la Mort a un rictus d’effroi et pantois
Que me veux-tu ? Car je ne prendrais pas d’égards !

Tu me connais la Mort, vois-tu dans ce miroir
Et reconnais-tu enfin ton propre visage
Oui la Mort ! Je suis toi ! Tu vas périr ce soir
La Mort panique, ma mort, ce n’est pas l’usage !

Ne comprends-tu pas, ton devoir est terminé
L’homme a vaincu DIEU, devenu immortel
Par l’esprit, tout son destin est déterminé
Tu n’es plus la Mort, qu’un passé accidentel !

Je ne veux pas, peux disparaître, moi la Mort !
Mais qui es-tu maudite voix ? Je suis ton âme !
Donner la mort à la Mort, est-ce cela mon sort ?
De me tuer, tu vas commettre un crime infâme !
 
Haut