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Poème LA SÉPARATION

EricB

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#1
La Séparation


Ne pleure pas, mon cœur, il faut que je te laisse…
Serre-moi, serre-moi très fort ; écoute un peu :
Tu pars avec maman – quelque chose m’oppresse!…–
Tu seras bien là-bas…mais si loin de mes yeux,

De mon sang, de ma vie, auprès de mes prières
Qui te guident tout bas : « Je t’aime et pense à toi »
Couvre-toi bien, surtout, ne fais pas trop la fière ;
Si tu savais combien sans ton rire j’ai froid !

Dans mes rêves, je sens nos bras, nos mains se tendre
Mais jamais aucun voeu ne parvient à garder
Aussi longtemps le bout de tes doigts sans les rendre
Au flux et au reflux du Temps qui m’est donné !

Tu vois, c’est moi qui pleure à présent, seul au monde,
Dans chaque pièce où tout, sans toi, s’est arrêté.
Si je pouvais graver tes jours dès qu’ils se fondent,
Revoir dans cette absence un peu de ta clarté,

Si les seuls mots de toi, valeurs indivisibles,
Vers un père amoindri par la lutte des jours,
Eveillaient la lueur, à tant d’autres risible,
Dans ma nuit comme un grand soleil empli d’amour,

Je t’offrirais bien plus qu’un bouquet de voyages,
Bien plus qu’un océan de rimes et de vers,
Le chant ultramarin des dauphins de passage
Quand ils vont se frotter aux vaisseaux de la mer,

Je t’ouvrirais le monde au lit de tes pupilles,
Goûtant les ciels défaits et les rythmes lointains,
Comme on hume le vent, le sel sur la papille,
Et la poupe entraînée en sillages d’embruns.



Il est tant de bonheurs, nos vies ne vont suffire !
Tout l’espace en contient mais peu l’embrasseront.
Je voudrais t’infuser la force de sourire
Aux peuples de la Terre immense où nous passons.

Elle est bien comme nous, cette Terre…Imagines :
Si triste, je te laisse, heureux je te reprends.
Une pluie de chagrin endeuille les collines
Puis voici qu’un rayon éclate par les champs.

Ne pleure pas, mon cœur, l’amour est patience…
Aussi loin que tu sois, ton père attend déjà…
Il t’espère ardemment pour quérir ta présence,
Et fleurir de câlins chaque rire aux éclats…


7 mars 2010
 
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